D'ici 2018, la NASA a prévu de retourner sur la Lune pour s'y installer durablement et d'envoyer des hommes sur Mars, mais également sur des astéroïdes proches de la Terre avant de se lancer dans l'exploration profonde du Système Solaire.
Projet de base lunaire permanente
Mais quelques scientifiques s'inquiètent de cette présence permanente de l'homme au-delà du champ magnétique terrestre de sorte que les voyages dans l'espace pourraient avoir des effets néfastes bien plus importants que l'on ne le pensait sur la santé des astronautes en accélérant la vitesse de leur vieillissement. En cause, le rayonnement cosmique et ses particules. Les explorateurs seront alors exposés sur de longues périodes, de plusieurs semaines à plusieurs mois, à un bombardement incessant de particules.
Jusqu'à aujourd'hui, ce risque est somme toute très limité pour les astronautes en activité autour de la Terre à l'intérieur de la navette spatiale et/ou de la Station Spatiale Internationale. Ils sont protégés par le champ magnétique protecteur de la Terre qui repousse dans l'espace les particules du rayonnement cosmique.
Vieillissement prématuré
Des études sur le vieillissement prématuré des astronautes sont en cours. Bien qu'elles confirment un lien de cause à effet entre le vieillissement humain et le rayonnement cosmique, nos connaissances sont limitées et fragmentées, et butent sur la cause principale et probable de ce vieillissement prématuré: les télomères. Ces extrémités des chromosomes sont indispensables pour préserver l'intégrité du matériel génétique au cours du cycle cellulaire. Les scientifiques ont bien du mal à rassembler les pièces du puzzle alors qu'un faisceau d'indices les mettent en cause.
Les télomères
Les télomères sont les extrémités des chromosomes des eucaryotes, présentant des séquences répétées. On dit qu'ils constituent des horloges biologiques, car à chaque division cellulaire leur taille diminue. Cela est dû au fait que le dispositif se chargeant de la duplication de la molécule d'ADN est incapable de copier les derniers nucléotides. Autrement dit les télomères décident de la durée de vie de nos cellules et sans ce fusible naturel, les cellules humaines pourraient continuer d'accroître et se diviser indéfiniment et perdurer indéfiniment.
Les conséquences des missions Apollo
Dans le cas des missions Apollo (1963 / 1972), dans lesquels d'Apollo 8 à d'Apollo 17 pas moins de 30 astronautes ont voyagé au-delà du champ protecteur de la Terre, des études sur leur santé ont montré que certains symptômes du vieillissement, comme la cataracte, surviennent environ 7 ans plus tôt que les autres astronautes cantonnés à l'orbite basse.
L'astronaute Harrison H.Scmitt à coté d'un énorme
rocher lunaire, lors de la mission Apollo 17
La NASA est bien consciente de ce problème. Elle finance des programmes de recherches qui visent à trouver une parade à ce problème de dégénérescence des télomères en mettant au point un médicament contenant des molécules d'autoréparation capable d'éviter, voire de corriger, cette dégénérescence.