Les profondeurs océaniques recèlent encore bien des mystères.
Mnemiopsis leidyi, une petite créature marine transparente, a récemment révélé un étonnant super-pouvoir. Les biologistes en sont restés bouche bée.
Lorsque cet animal est blessé, il peut fusionner avec un autre spécimen pour former un organisme unique, parfaitement synchronisé. Une découverte accidentelle qui soulève bien des questions.
Cette créature, également appelée noix de mer, appartient aux cténophores, des organismes primitifs qui peuplent nos océans depuis des millions d'années. Jusqu'à présent, rien ne laissait présager qu'elle possédait une telle capacité. Les chercheurs ont observé ce phénomène alors qu'ils étudiaient les
Mnemiopsis leidyi dans des aquariums. L'un des spécimens avait disparu tandis qu'un second semblait avoir doublé de taille, ce qui a mené à une surprenante découverte: la fusion de deux individus en un seul.
Pour confirmer cette fusion, l'équipe a reproduit l'expérience sur 20 autres spécimens. En provoquant de petites blessures, ils ont constaté que 9 des 10 paires testées avaient fusionné en une seule entité en moins de 24 heures.
Ce processus ne se limite pas à une simple union des corps. Les systèmes nerveux et digestifs des animaux fusionnés deviennent totalement synchronisés. Lors d'une stimulation mécanique sur l'un des côtés de l'animal fusionné, les contractions musculaires se propagent instantanément à travers l'organisme, comme s'il ne formait qu'un seul corps.
Plus impressionnant encore, les systèmes digestifs fusionnent également. Les chercheurs ont alimenté une des bouches et observé que la nourriture circulait à travers les deux organismes fusionnés, avant d'être excrétée par leurs deux anus.
Mnemiopsis leidyi blessée, a fusionné avec un autre specimen
Cette fusion, qui semble liée à l'absence de mécanismes de reconnaissance entre les individus, est un atout de survie inédit. Reste à savoir si cette capacité se manifeste dans leur habitat naturel, un sujet qui intrigue désormais les biologistes. Ce phénomène pourrait offrir de nouvelles perspectives dans la recherche en médecine régénératrice, notamment en ce qui concerne les greffes et la réparation des tissus nerveux.