Dans une étude récente publiée dans la revue
Blood, des chercheurs ont fait une découverte majeure concernant les rares cas de caillots sanguins liés à certains vaccins COVID-19 initiaux, désormais hors d'usage. Cette recherche pourrait non seulement éclairer le développement d'autres conditions de coagulation mais aussi contribuer à l'élaboration de traitements plus sûrs et à l'amélioration de la sécurité des vaccins.
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La thrombocytémie thrombotique immunitaire induite par le vaccin (TTIV), un effet secondaire rare mais grave, a été principalement associée aux vaccins de Johnson & Johnson (J&J) et d'AstraZeneca. Ces vaccins utilisaient des adénovirus modifiés pour transporter les instructions génétiques de SARS-CoV-2 dans le corps. Bien que ces vaccins aient été un espoir dans les régions avec des capacités de stockage à froid limitées, ils ont été liés à des cas de coagulation sanguine excessive.
L'étude récente a révélé une interaction complexe impliquant PF4, un signal chimique libéré par les plaquettes sanguines. Les chercheurs ont découvert que, dans de rares cas, le corps produit des anticorps contre PF4 après la vaccination, entraînant une réponse exagérée de coagulation. De plus, PF4 active un second ensemble de récepteurs sur les plaquettes, exacerbant ainsi la formation de caillots.
Cette double réaction immunitaire pourrait expliquer pourquoi les caillots se forment de manière incontrôlable dans ce trouble. Phillip Nicolson, professeur associé en médecine cardiovasculaire à l'Université de Birmingham, et chef de cette nouvelle étude, a expliqué que la combinaison de ces deux mécanismes pourrait être la raison pour laquelle la coagulation atteint un degré nocif.
Ces découvertes sont essentielles pour comprendre et prévenir ces réactions rares. Les chercheurs espèrent identifier le facteur déclenchant dans les vaccins et, éventuellement, modifier les vecteurs adénoviraux pour éliminer ce risque. Ces connaissances pourraient également aider à traiter d'autres formes de coagulation anormale non liées aux vaccins.
Cette étude marque un pas important dans la compréhension des mécanismes sous-jacents aux troubles de coagulation associés à certains vaccins COVID-19. Ces découvertes pourraient guider le développement de futures thérapies et vaccins plus sûrs.