Vous en avez entendu parler ces derniers jours, le Japon a connu son plus violent tremblement de terre depuis que l'homme est capable de les mesurer. Suite à ce tremblement de terre, un Tsunami a balayé les côtes. Nous faisons le point en plusieurs articles sur ces évènements.
Voir aussi notre précédent article:
Tremblement de Terre au Japon: point sur la situation
Les causes géologiques
L'archipel japonais est situé à la frontière de quatre plaques tectoniques: les plaques Nord-Américaine, Pacifique, Eurasienne et des Philippines dont les interactions en font l'une des zones les plus actives en termes d'activité sismique et volcanique de la planète. La Japon fait partie de la Ceinture de Feu entourant le Pacifique.
La plaque Pacifique passe sous les trois autres plaques (Nord-Américaine, Eurasienne et Philippine)
Ce tremblement de terre s'est déroulé à la limite de la plaque Pacifique, qui avance sous les trois autres de près de 8 centimètres par an dans des zones dites de subduction. Il concerne la cassure d'une très grande faille de 400 à 500 km de long et de 30 km d'épaisseur située à 200 km des côtes japonaises. La forte intensité de ce séisme s'explique par une pression de près d'un siècle qui a soudainement été évacuée.
Bien que la prévision d'un séisme ne soit malheureusement pas encore une science exacte, plusieurs facteurs peuvent permettre une étude statistique de ce phénomène. L'un d'eux est la mesure de la vitesse du déplacement des plaques: un ralentissement ou blocage de ce mouvement laisse supposer une accumulation d'énergie, qui plus elle durera longtemps plus se traduira vraisemblablement par une libération soudaine et violente de cette énergie sous forme de séismes et potentiellement activités volcaniques.
Epicentre du séisme du 11 mars au Japon
Des répliques se font ressentir après un séisme significatif, il s'agit de généralement plus petits séismes d'amplitudes décroissantes produits par la fin du réajustement des plaques tectoniques en œuvre. Ces répliques peuvent s'échelonner plusieurs mois après le séisme initial, ce qui est pressenti pour le cas japonais. Mais un autre cataclysme peut surgir, du fait de la configuration géologique de la région japonaise, il s'agit de la libération d'énergie sur une autre des multiples zones de subduction de la région induisant un autre séisme d'envergure, cassure provoquée par l'impulsion du séisme initial.
A noter que les iles japonaises ne doivent leur existence qu'à la spécificité géologique de cette région. C'est en effet ces zones de subduction qui ont fait et font toujours remonter les fonds marins en dehors de l'océan, créant le paysage montagneux de l'archipel nippon.
Dans un autre article, nous allons nous intéresser au cas des centrales nucléaires de Fukushima.