Une étude conduite à la Clinique d'urologie de l'Université de Bonn montre que la transplantation d'un rein doit être effectuée, si possible, plutôt de jour. Statistiquement, ceci permet d'éviter, dans de nombreux cas, une opération ultérieure. De plus, le risque de mauvais fonctionnement du rein augmente lorsque la transplantation a été effectuée de nuit.
L'étude porte sur 260 transplantations. 60% d'entre elles ont été effectuées pendant la journée, les autres entre 8 heures du soir et 8 heures du matin. Près de 16% des interventions "nocturnes" ont nécessité, par la suite, une nouvelle opération. Ce pourcentage est réduit à 6% dans le cas d'une intervention "diurne".
Les transplants fonctionnent de manière satisfaisante, en moyenne pendant 9 ans, certains montrant même une activité acceptable pendant 20 ans. Le moment où a été réalisée la transplantation est important: 90% des transplants "diurnes" présente un fonctionnement convenable durant 5 ans, ce pourcentage étant de 80% pour les transplants "nocturnes".
Ces interventions sont relativement compliquées. Elles demandent une attention soutenue de la part du chirurgien. Celui-ci doit être pleinement éveillé, ce qui peut être une explication. "Pendant longtemps, on a cru que la clé du succès d'une transplantation était d'effectuer celle-ci le plus vite possible suite au prélèvement de l'organe" sur un patient décédé, souligne Dr. Guido Fechner de la Clinique d'urologie de l'Université de Bonn. "En fait, l'intervention peut être effectuée jusqu'à 18 heures après le prélèvement sur le donneur, sans que le transplant ne soit endommagé", continue-t-il. Même si le donneur de l'organe décède dans la soirée, comme cela est souvent le cas, il n'est donc pas nécessaire de transplanter le rein pendant la nuit. Jusqu'à présent, un tiers des transplantations de reins sont, en effet, executées de nuit. Une autre alternative est, bien entendu, l'utilisation d'un rein prélevé sur un donneur vivant, ce qui s'effectue toujours de jour.