Adrien - Mercredi 17 Décembre 2025

🌍 La taille du trou dans la couche d'ozone en 2025 surprend et rassure

Les agences NOAA et NASA ont rapporté que le trou de la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique est cette année le cinquième plus petit depuis 1992. Durant son pic, il a couvert en moyenne 18,71 millions de kilomètres carrés, soit 30% de moins que sa taille la plus vaste mesurée en 2006. Et sa dislocation a commencé presque trois semaines plus tôt que la normale des dix dernières années. Ces mesures s'inscrivent dans une tendance à la baisse observée depuis plusieurs décennies, grâce aux efforts internationaux.

Cette réduction est largement attribuée au Protocole de Montréal, qui a limité l'usage des substances appauvrissant l'ozone. Les niveaux de chlore dans la stratosphère ont baissé d'environ un tiers depuis les années 2000. Les actions coordonnées au niveau mondial ont ainsi permis de freiner efficacement la dégradation.

En plus des actions humaines, des variations naturelles ont joué un rôle. Un vortex polaire plus faible cette année a maintenu des températures plus élevées, limitant la perte d'ozone. Ces facteurs météorologiques expliquent en partie les fluctuations annuelles, montrant que le climat local influence aussi la taille du trou. Les scientifiques suivent de près ces interactions pour affiner leurs prévisions.


Cette illustration montre la taille et la forme du trou d'ozone au-dessus du pôle Sud le jour de son extension maximale en 2025. Des pertes modérées d'ozone (en orange) sont visibles parmi des zones de pertes plus importantes (en rouge).
Les scientifiques décrivent le 'trou' d'ozone comme la zone où les concentrations d'ozone tombent en dessous du seuil historique de 220 unités Dobson.
Crédit: NASA Earth Observatory


La couche d'ozone sert de bouclier contre les rayons ultraviolets du Soleil. Sa diminution expose la surface terrestre à des risques pour la santé et l'environnement, comme les cancers de la peau et les dommages aux cultures. Les composés chlorés et bromés, autrefois utilisés dans les aérosols et réfrigérants, sont responsables de cette dégradation. Leur persistance dans l'atmosphère nécessite une surveillance continue pour protéger les écosystèmes.

Pour suivre ces changements, les scientifiques utilisent des satellites comme Aura de la NASA et des instruments au sol. Des ballons-sondes sont lancés régulièrement pour mesurer l'ozone directement au-dessus du pôle Sud, fournissant des données précises sur son état en unités Dobson (explication en fin d'article). Cette combinaison de technologies permet une évaluation complète de l'évolution de la couche d'ozone à l'échelle globale.

Avec la poursuite de la réduction des émissions, les chercheurs prévoient que le trou d'ozone antarctique pourrait se résorber d'ici les années 2060. Chaque année apporte des données confirmant cette tendance positive, offrant un espoir pour la restauration de cette barrière essentielle. La collaboration internationale reste clé pour maintenir ces progrès à long terme.

Les unités Dobson: comprendre la mesure de l'ozone


Les unités Dobson sont une mesure standard utilisée pour quantifier la quantité d'ozone dans l'atmosphère. Elles représentent l'épaisseur de la couche d'ozone si elle était comprimée à la pression au niveau de la mer. Cette unité, nommée d'après le scientifique Gordon Dobson, permet aux chercheurs de comparer facilement les données sur différentes périodes et régions.

Par exemple, une valeur de 220 unités Dobson est souvent utilisée comme seuil pour définir le 'trou' dans la couche d'ozone. En dessous de ce niveau, la protection contre les UV est considérablement réduite, augmentant les risques pour la santé et l'environnement. Les mesures en dessous de ce seuil indiquent une dégradation significative de l'ozone.


Les scientifiques mesurent ces unités à l'aide d'instruments comme les ozonesondes sur des ballons-sondes ou des satellites équipés de spectromètres. Ces outils collectent des données précises sur la concentration d'ozone à différentes altitudes, permettant de cartographier sa distribution. Ces informations sont primordiales pour évaluer l'efficacité des politiques de protection.

Comprendre ces mesures aide à suivre les variations saisonnières et à long terme de l'ozone. Elles informent sur l'état de la couche protectrice et guident les décisions pour maintenir ou améliorer sa santé. Les unités Dobson sont ainsi un outil fondamental dans la surveillance environnementale globale.
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