Selon des travaux publiés dans la revue
Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, les oiseaux possédant un cerveau de grande dimension par rapport à leur corps affichent un taux de mortalité plus faible que ceux qui ont un cerveau de petite dimension.
Louis Lefebvre, chercheur à l'Université McGill (Montréal), affirme "qu'il s'agit de la première étude révélant que la dimension du cerveau offre un avantage sur le plan de la survie", répondant à l'hypothèse du "tampon cognitif" ; l'idée selon laquelle un cerveau de grande dimension permet aux animaux d'avoir des comportements plus souples et de survivre aux défis que présente l'environnement.
Un pigeon parisien en flagrant délit de survie...
Les chercheurs ont comparé la dimension du cerveau, la masse corporelle et les taux de mortalité chez plus de 200 espèces différentes d'oiseaux issus des régions polaires, tempérées et tropicales, en tenant compte de facteurs qui auraient pu déterminer les variations dans les taux de mortalité, tels que le comportement migratoire, les compétitions pour l'accouplement et le comportement des oisillons.
Selon le co-auteur Tamas Szekely, de l'Université de Bath (Angleterre), "les oiseaux conviennent parfaitement à ce genre de test, car ils constituent un des seuls groupes d'animaux chez lesquels on comprend bien la relation entre les cerveaux de grande dimension et l'adaptation comportementale améliorée aux défis écologiques". Il ajoute que les résultats obtenus "laissent supposer que les animaux possédant un cerveau de grande dimension peuvent être davantage préparés à faire face aux défis que présente l'environnement, comme le changement climatique et la destruction des habitats".