Un problème technique de dernière minute a retardé le premier décollage tant attendu de Starship, la plus grande fusée au monde. Les millions de spectateurs impatients, les yeux rivés sur leurs écrans, devront encore patienter pour assister à cet événement historique. Les équipes de SpaceX s'affairent à résoudre l'anomalie, annonçant un délai d'au moins 48 heures.
Starship prêt a décoller, réservoirs pleins
C'est un tweet d'Elon Musk lui-même qui révèle l'origine du problème: une valve gelée. Les enjeux sont énormes pour cette fusée géante de 120 mètres, destinée à des voyages vers la Lune et Mars. Sa puissance au décollage doit être plus de deux fois supérieure à celle de la légendaire Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo.
Le décollage, prévu depuis la base spatiale Starbase de SpaceX, au Texas, aurait dû voir le premier étage surpuissant de Starship, appelé Super Heavy, se détacher et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Le vaisseau Starship, quant à lui, devait poursuivre son ascension et effectuer un quasi tour de la Terre avant de retomber dans l'océan Pacifique. Mais ces plans ambitieux sont désormais en suspens.
Lorsque le décollage sera finalement tenté, Elon Musk espère qu'il ne détruira pas l'aire de lancement. Sa crainte: un "effet domino" provoqué par l'explosion d'un des 33 moteurs Raptor de Super Heavy. Une telle catastrophe retarderait considérablement le programme, nécessitant plusieurs mois de reconstruction.
La NASA suit de très près ce vol inaugural. L'agence spatiale américaine a choisi Starship pour faire revenir des astronautes sur la Lune lors de la mission Artémis 3, prévue en 2025. Sans cet alunisseur, la mission ne pourra pas avoir lieu. Les enjeux sont donc immenses.