Alors que 967 000 logements peuvent profiter de la fibre optique résidentielle (FTTH), on ne dénombre aujourd'hui qu'une centaine de milliers d'abonnés, soit seulement 0,5% des foyers. L'internet très haut débit (jusqu'à 100 mégabits, contre 20 mégabits maximum avec l'ADSL) a du mal a se déployer en France.
Afin d'accélérer ce déploiement, les opérateurs SFR et Bouygues Telecom ont annoncé Vendredi leur partenariat. Si SFR proposait déjà des abonnements à très haut débit avec son propre réseau, Bouygues ne le fait que depuis novembre, en louant le réseau câblé de Numericable. SFR va poursuivre son investissement, comme depuis trois ans, à savoir 150 millions d'euros par an. Bouygues devrait quant à lui investir 100 millions d'euros par an. Ce partenariat ne concerne que l'investissement dans la mise en place des réseaux FTTH, et n'empêchera évidemment pas à chacun des deux opérateurs de continuer à proposer ses abonnements distincts. Cela permettra ainsi à Bouygues de proposer ses propres services dès le second semestre 2011.
Pour être rentable, l'accord ne porte que sur 146 communes autour des vingt plus grandes agglomérations de France. Ce projet devrait ainsi présenter un retour sur investissement sur cinq à huit ans. Les agglomérations concernées ont été fixées par l'Arcep l'an dernier: Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Orléans, Paris, Rennes, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg, Toulon, Toulouse et Tours.
Ce déploiement concerne 4 millions de foyers. Selon Tactis, cabinet de conseil en stratégie télécoms, le déploiement de la fibre à chaque habitation et entreprise française coûterait pas moins de 30 milliards d'euros. Les zones moins densément peuplées devront alors encore attendre quelques années pour pouvoir profiter de ce débit.
Auteur de l'article: Cédric DEPOND