Grâce aux observations du satellite Aura, la NASA a obtenu de nouvelles informations sur l'état de la couche d'ozone au-dessus du pôle Nord. La sonde a permis pour la première fois d'étudier l'atmosphère pendant l'hiver arctique, une période durant laquelle la destruction de l'ozone est plus critique.
Deux conclusions principales ont été tirées. Premièrement, la destruction de l'ozone stratosphérique a atteint un taux maximum record de 50% dans certaines zones. Deuxièmement, des mouvements naturels d'air riche en ozone dans la stratosphère des latitudes moyennes vers le pôle ont permis de rétablir un taux de destruction de l'ozone "standard" sur la durée totale d'observation.
Il s'agit d'un enseignement majeur apporté par Aura, troisième et dernière mission du programme américain Earth Observing System lancée en juillet 2004. A partir des instruments embarqués, l'objectif premier des scientifiques était de différencier la destruction chimique de l'ozone due aux gaz à effet de serre avec les variations naturelles de la concentration en ozone dans la stratosphère.