C'est le grand constat tiré d'une analyse des données sur le sommeil issues de la cohorte pancanadienne
Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement. Cette analyse a été effectuée par une équipe de scientifiques dirigée par le Dr Thanh Dang-Vu,
chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) au Centre de
recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) de l'
Institut (Un institut est une organisation permanente créée dans un certain but. C'est...) universitaire de
gériatrie (La gériatrie est la médecine des personnes âgées. La gérontologie...) de
Montréal (Montréal est à la fois région administrative et métropole du Québec[2]. Cette grande...) et professeur de
neurologie (La neurologie est la discipline médicale clinique qui étudie l'ensemble des maladies du...) à l'
Université Concordia (L’Université Concordia (dérivé de la devise de Montréal, Concordia...) et à l'
Université de Montréal (L’Université de Montréal est l'un des quatre établissements d'enseignement...).
L'insomnie chronique est un trouble du
sommeil (Le sommeil est un état naturel récurrent de perte de conscience (mais sans perte de la...) parmi les plus fréquents, qui touche environ 10 % de la population adulte. Elle se définit par une difficulté à s'endormir ou à rester endormi qui survient au moins trois nuits par semaine durant plus de trois
mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) et qui a une incidence sur le fonctionnement diurne de l'
individu (Le Wiktionnaire est un projet de dictionnaire libre et gratuit similaire à Wikipédia (tous deux...), par exemple sur son humeur, son attention ou sa concentration au cours de la journée.
L'insomnie chronique est un trouble du sommeil parmi les plus fréquents, qui touche environ 10 % de la population adulte. Crédit: Getty
L'analyse menée par l'équipe du Dr Dang-Vu portait sur 28 485 Canadiens âgés de 45 ans et plus, appartenant à l'un des trois groupes suivants: les personnes souffrant d'insomnie chronique, celles présentant des symptômes d'insomnie sans conséquence sur le fonctionnement diurne et celles ayant un sommeil normal.
Ces participants ont rempli des questionnaires, subi des examens physiques et une batterie de tests neuropsychologiques qui ont été utilisés pour évaluer différentes fonctions cognitives et la qualité du sommeil.
"Même si l'on a tenu compte des autres facteurs pouvant influer sur les performances cognitives, comme les caractéristiques cliniques, démographiques ou liées au mode de vie, les personnes appartenant au groupe souffrant d'insomnie chronique ont significativement moins bien performé aux tests que celles appartenant aux deux autres groupes. C'est surtout la
mémoire (D'une manière générale, la mémoire est le stockage de l'information. C'est aussi le souvenir...) déclarative, c'est-à-dire la mémoire basée sur des concepts et des faits, comme le
sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) des mots, les lieux et les évènements historiques, qui était altérée. Cette découverte est donc très importante, car elle laisse entendre que la présence d'un trouble d'insomnie chronique a un effet négatif direct sur la mémoire, indépendamment de l'influence des autres problèmes de
santé (La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste...) associés", conclut le Dr Dang-Vu.