En 2002, la collaboration ATHENA au CERN (Genève, Suisse) annonçait la création de plus de 100'000 atomes d'antihydrogène de basse énergie. En conséquence, dans les esprits, se dégageait peu à peu l'idée de mettre au point un système de propulsion à antihydrogène condensé. Il présenterait les avantages certains que sont la puissance (100 fois plus d'énergie par unité de poids que la fission/fusion nucléaire) et le faible poids. Pour des missions aux confins du système solaire, dans le nuage de Oort par exemple, cette technologie serait un atout de choix...
Aujourd'hui, la propulsion à antimatière a atteint son seuil de faisabilité. Déjà, on l'évoque dans les discussions: il faut réfléchir aux moyens techniques à développer et à mettre en place pour nous permettre une utilisation future contrôlée de l'antimatière. Certains scientifiques insistent sur le fait qu'une source d'antiprotons (la principale entrave à la production en masse d'antihydrogène) doit être construite aux États-Unis, peut-être en mettant sur pied un projet NASA/DOE/NIH.
Tout ceci amène à conclure que, partant de notre niveau de connaissances et tenant compte des liens entre les agences, les premières sondes à antimatière pourraient voir le jour dans environ un demi-siècle... Mais ne nous leurrons pas cependant: l'Enterprise de Startrek restera encore confortablement ancré dans le monde de la science-fiction pour de nombreuses années...