Les derniers chiffres collectés par l'Environmental Protection Agency (EPA) prennent à contre-pied les récents rapports sur le gaz de schiste. En effet, le processus de fracturation hydraulique lors des forages de gaz de schiste n'est plus aussi polluant qu'on le pensait. L'agence de protection environnementale américaine estime que le renforcement des contrôles destinés à limiter la fuite de méthane réduit l'émission de ce gaz.
Comparaison de l'exploitation des gaz de schiste à d'autres types de gisements de gaz naturel.
Depuis 1990, la fuite de méthane ne représente plus que 41,6 millions de mètres cubes. Cependant, l'agence concède que les gaz de schiste tiennent une part importante dans les 145 millions de mètres cubes de méthane émis aux États unis en 2011. En tout cas, ce dernier rapport renforce la position des industries d'exploitation des gaz de schiste.
Pour leur part, les observateurs soupçonnent l'EPA de soutenir les industriels. En effet, à l'heure où le prix du pétrole connaît une hausse vertigineuse, l'exploitation de ce gaz naturel permet aux États-Unis d'occuper la première place mondiale des producteurs d'énergie. Selon les écologistes, le gaz naturel n'est qu'un " régime à la mode ". D'ailleurs, le méthane est un gaz à effet de serre vingt fois plus nocif que le gaz carbonique.