Dans l'incroyable diversité de l'évolution, une forme revient encore et encore: celle du crabe. Le corps aplati, arrondi, une queue repliée sous le corps... ce serait apparemment le summum de l'efficacité. En effet, la morphologie du crabe a évolué à au moins cinq reprises distinctes chez les crustacés décapodes, groupe qui comprend également les crevettes et les homards.
Les crabes ont des corps plats, arrondis et une queue repliée sous le corps.
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Alors, pourquoi tant d'animaux finissent par adopter une forme de crabe ? Les scientifiques ont beaucoup d'idées, mais pas de certitudes absolues. Ce phénomène, appelé carcinisation, est un exemple d'évolution convergente, c'est-à-dire lorsque différents groupes évoluent indépendamment vers les mêmes caractéristiques. Intrigant, le plan corporel du crabe est apparu plusieurs fois chez des animaux très proches.
Les crustacés ont régulièrement changé leur corps cylindrique avec une grande queue - caractéristique d'une crevette ou d'un homard - pour un aspect plus plat, arrondi, "crabeux", avec une queue bien moins proéminente.
Le crabe royal n'est pas un "vrai crabe".
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Si une caractéristique apparaît chez un animal et persiste au fil des générations, c'est un signe qu'elle est bénéfique pour l'espèce. Les formes de crabe se trouvent dans de nombreux habitats, des montagnes aux profondeurs de l'océan, et leur diversité rend difficile l'identification d'un seul avantage commun à leur morphologie. Il est possible que la forme de crabe soit si efficace non pas à cause de la forme de la coquille ou de la queue en soi, mais à cause des possibilités qu'elle offre pour d'autres parties du corps.
La queue du homard, qui l'aide à nager et à écraser sa proie, est plus proéminente qu'une queue de crabe.
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Par exemple, la grande queue d'un homard peut propulser l'animal à travers l'eau et l'aider à écraser sa proie. En revanche, elle peut également entraver d'autres caractéristiques. La morphologie du crabe laisse plus de flexibilité pour évoluer vers des rôles spécialisés pour leurs pattes, au-delà de la marche, permettant aux crabes de s'adapter facilement à de nouveaux habitats. Cela explique pourquoi le plan corporel du crabe a évolué tant de fois indépendamment.