Nos avatars sont encore bien souvent attachés aux mondes virtuels dont ils sont issus. Mais, si l'on en croit les spécialistes réunis à la conférence sur les mondes virtuels qui vient de se tenir à New York, dont la Technology Review rend compte, cela pourrait bien changer. Plusieurs sociétés y ont montré leurs efforts pour permettre aux gens de porter leurs avatars d'un monde virtuel à l'autre, et même jusqu'à de simples pages web ou des sites sociaux.
Weblin permet aux internautes d'interagir avec les autres internautes
visitant le même site via leur avatar
Premier exemple, Daz, dont la MogBox promet d'adapter le graphisme et le look de son avatar d'un monde à l'autre, selon les capacités techniques de ces derniers. Pour l'instant, la MogBox n'est disponible que sur Multiverse, une plateforme de création de mondes virtuels à laquelle on peut accéder indifféremment à la fois via un logiciel 3D ou via un simple navigateur web (voir les explications d'un autre article de la Technology Review). Une société Allemande, Weblin propose elle aux internautes d'utiliser leur avatars pour surfer sur le web. Quand un utilisateur enregistré sur Weblin arrive sur un site, son avatar apparaît en pied de page et peut interagir avec les avatars d'autres utilisateurs enregistrés passant sur le même site.
Reste que les efforts pour porter les avatars d'un monde à l'autre sont découragés par l'absence d'interopérabilité entre les mondes virtuels. Pour Robin Harper, directrice du développement de la communauté chez Linden Lab, l'éditeur de Second Life, ces perspectives posent un autre problème. “Dans une situation d'entreprise, vous voudrez la plupart du temps utiliser votre nom réel, comme les gens sur Facebook utilisent leur nom réel.” Si les mondes virtuels veulent avoir un rôle similaire à celui que les sites sociaux ont pour le business, avec le bénéfice ajouté de pouvoir interagir en temps réel, il faut que les gens puissent être reconnus facilement et disposent d'avatars à leurs images ou qui permettent de les reconnaître. Selon elle, les comportements semblent être assez répartis entre ceux qui voudraient bénéficier de leur identité réelle dans les mondes virtuels (Second Life ne permet pas d'utiliser son vrai nom) et ceux qui voudraient prolonger la vie de leur avatar sur le web.