Le diamant, connu pour sa dureté exceptionnelle, est-il vraiment inégalé dans ce domaine ? La question mérite réflexion, d'autant plus que la science ne cesse d'évoluer.
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Dans la plupart des applications pratiques, le diamant demeure le matériau le plus dur, indique Richard Kaner, chimiste des matériaux à l'Université de Californie, Los Angeles. Certains matériaux théoriquement plus durs existent, mais ils ne sont pas aussi pratiques à utiliser.
Paul Asimow, géochimiste à Caltech, précise que la dureté en science n'équivaut pas à la rigidité ou la résistance. Ainsi, un diamant est extrêmement dur, mais modérément rigide et peut se briser facilement sur ses faces cristallines.
Pour mesurer la dureté, les géologues utilisent l'échelle de Mohs, où le diamant obtient la note maximale de 10. En laboratoire, on préfère le test de dureté Vickers, plus précis. Le diamant est constitué d'atomes de carbone disposés en réseau cubique, lui conférant sa dureté.
Un candidat sérieux comme matériau plus dur que le diamant est la lonsdaléite. Comme le diamant, elle est composée d'atomes de carbone, mais dans une structure cristalline hexagonale. Trouvée principalement dans les météorites, la lonsdaléite a longtemps été considérée comme une anomalie, mais récemment, des cristaux de taille importante ont été découverts.
Les structures nanométriques de diamants peuvent également surpasser la dureté d'un diamant gemme. Par exemple, les diamants "nanotwinés", constitués de minuscules cristaux disposés en miroir, sont deux fois plus durs que les diamants normaux.
Les chercheurs ne visent pas uniquement la dureté extrême. Des matériaux presque aussi durs que le diamant mais plus économiques sont en développement. Ainsi, le laboratoire de Kaner a créé des métaux super-durs, comme une combinaison de tungstène et de bore, qui peuvent même rayer le diamant dans certaines conditions.