Michel - Mercredi 6 Septembre 2006

La plupart des dinosaures restent encore à découvrir

Pour paraphraser Shakespeare: il y a plus de dinosaures sous la terre et dans la roche que ce que peut en rêver la paléontologie moderne. En analysant des estimations antérieures basées sur les découvertes effectuées jusqu'à aujourd'hui, l'anatomiste Peter Dodson de l'université de Pennsylvanie et le statisticien Steve Wang de l'université de Swarthmore pensent que 71 pour cent des genres de dinosaures (les groupes dans lesquels se répartissent les différentes espèces) restent encore à découvrir. "Un enfant né aujourd'hui pourra s'attendre à une carrière très fructueuse en paléontologie des dinosaures", déclare Dodson.

Dans la dernière décennie, le rythme des découvertes de nouveaux genres de dinosaures a presque triplé. "Depuis 1990, 14,8 genres sont en moyenne décrits annuellement, nombre à comparer avec ceux de 5,8 nouveaux genres annuels entre 1970 et 1989 et de 1,1 entre 1824 et 1969", ont déclaré les chercheurs dans leur article publié en ligne cette semaine dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

Dodson et Wang ont entré leurs données dans une méthode statistique utilisée pour estimer la diversité animale qui se fonde sur le nombre des genres rares - ceux avec moins de 10 espèces connues dans la littérature spécialisée - pour estimer les quantités relatives de tous les genres. Leur calcul indique que les dinosaures devraient se répartir en 1844 genres. En mai de cette année, seuls 527 genres avaient été découverts.

Les nombres semblent également prouver que la diversité n'a pas diminuée lorsque les dinosaures ont approché de leur extinction inévitable, mais est demeurée relativement stable au cours des ères. En extrapolant, les chercheurs prévoient que nous entrons dans un âge d'or de la découverte de nouveaux genres de dinosaures, 75 pour cent d'entre eux restant à découvrir au cours du siècle à venir.


Naturellement, étant donné que la découverte de dinosaures se fonde sur des dinosaures morts dans des zones favorisant la fossilisation, cette évaluation peut s'avérer n'être que le nombre minimum de genres en attente de découverte, soulignent les chercheurs. Dodson a dû ré-estimer vers le haut son évaluation précédente d'environ 50 pour cent. "Je ne voudrais pas suggérer que cette prévision, bien que valide statistiquement, soit le dernier mot sur la diversité des dinosaures", dit-il, "c'est juste la meilleure évaluation que nous pouvons donner selon les données disponibles".

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