Adrien - Vendredi 5 Janvier 2024

Le Petit Nuage de Magellan serait en réalité deux galaxies superposées

Dans une découverte, une équipe internationale d'astronomes et d'astrophysiciens a mis en lumière un fait surprenant concernant le Petit Nuage de Magellan (PNM): il s'agirait non pas d'une, mais de deux galaxies naines distinctes, l'une se trouvant derrière l'autre. Ce travail, détaillé dans une publication sur le serveur pré-impression arXiv, redéfinit notre compréhension des galaxies naines irrégulières visibles depuis l'hémisphère sud.


Le Petit Nuage de Magellan.
Image Wikimedia

Les Nuages de Magellan, composés du Grand et du Petit Nuage, ont longtemps été classés comme deux galaxies naines irrégulières voisines. Cependant, des indices collectés dès la fin des années 1980 suggéraient déjà que le PNM pourrait être constitué de deux galaxies naines superposées. Cette nouvelle étude apporte des preuves supplémentaires à cette théorie.


Pour approfondir leurs connaissances sur le PNM, les chercheurs ont d'abord analysé des données provenant de l'observatoire spatial Gaia de l'ESA. Ces données leur ont permis d'estimer la vitesse moyenne des étoiles dans différentes régions du PNM. Ensuite, ils ont étudié les données du Galactic Australian Square Kilometer Array Pathfinder, un réseau de radiotélescopes situé en Australie-Occidentale, pour en apprendre davantage sur le milieu interstellaire des deux Nuages de Magellan. Les données de l'enquête APOGEE, provenant de spectrographes à fibres optiques situés aux observatoires d'Apache Point et de NMSU au Nouveau-Mexique, ont également été analysées.

Les résultats ont révélé une composition chimique et des vitesses distinctes pour les deux "parties" du PNM, suggérant fortement l'existence de deux galaxies uniques, presque superposées du point de vue de la Terre. Cette position explique pourquoi cette particularité n'avait pas été remarquée plus tôt.

En outre, l'équipe de recherche a estimé que la galaxie la plus proche se situe à environ 199 000 années-lumière de la Terre, tandis que la plus éloignée se trouve à quelque 215 000 années-lumière.

Cette découverte offre une perspective nouvelle sur la dynamique et la structure des galaxies naines, et souligne l'importance de l'observation continue pour révéler les secrets de notre Univers.
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL
sous le numéro de dossier 1037632
Informations légales