Adrien - Jeudi 23 Mars 2006

Parvenir à augmenter la concentration des dispositifs de stockage d'hydrogène

Dans un article à paraître fin mars dans le Journal of the American Chemical Society, une équipe de chimistes de UCLA dirigée par le professeur Omar Yaghi prétend être parvenue à stocker jusqu'à une concentration massique de 7,5% d'hydrogène dans une structure métal-organique (MOF).

S'il était confirmé, ce niveau de concentration s'établirait au-delà de la limite technico-économique de 6,5% déterminée par le DoE pour les usages de l'hydrogène comme énergie embarquée dans les véhicules. Il permettrait d'envisager des applications de l'hydrogène dans d'autres usages où une forte concentration énergétique est requise, comme les batteries d'ordinateurs portables ou de téléphones mobiles.

L'équipe du professeur Yaghi travaille depuis de nombreuses années sur les MOF, aussi appelés "éponges cristallines" du fait de leur porosité très élevée. Un gramme de MOF a une surface d'absorption développée égale à celle d'un terrain de football. Mais jusqu'à présent, aucun parmi les 500 matériaux testés n'offrait de capacité de stockage supérieure à 2,5%.

Cette fois-ci, au-delà de la mise au point d'un réseau très performant, les chercheurs de UCLA estiment avoir percé la recette du stockage au-dessus de 7%. Toutefois, le réseau doit être porté à une température de 77 K, trop basse pour des usages pratiques. La prochaine étape, selon le Dr. Yaghi, consistera à obtenir une température opératoire comprise entre 0 et 45°C.

Dans les dernières années, plusieurs équipes internationales ont affirmé avoir obtenu des niveaux de stockage d'hydrogène s'approchant ou dépassant la norme du DoE, notamment dans des assemblages de nanotubes de carbone. Mais leurs résultats expérimentaux n'ont jamais pu être reproduits de manière satisfaisante par des équipes indépendantes.

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