Adrien - Dimanche 7 Mai 2023

Observation d'un "superflare", capable de détruire toutes vies sur sa trajectoire

Dans la constellation d'Orion, des astronomes ont observé une éruption stellaire titanesque et puissante, dix fois plus massive que tout ce qui a été observé jusqu'à présent sur notre Soleil. Cette éruption a été nommée "superflare" et provient d'étoiles très actives magnétiquement. Les superflares pourraient être accompagnées d'éruptions massives de particules chargées, ayant des conséquences dévastatrices pour la vie sur les planètes se trouvant sur leur trajectoire.


Illustration du "superflare" dans la constellation d'Orion (Crédit: NAOJ)

Le mécanisme à l'origine de ces superflares demeure mystérieux, mais la nouvelle étude des scientifiques suggère qu'ils proviennent d'étoiles très actives magnétiquement. Ces superflares pourraient être accompagnés d'éruptions massives de particules chargées, potentiellement dévastatrices pour la vie sur d'éventuelles planètes situées sur leur trajectoire. Heureusement pour nous, la Terre n'est pas concernée.


Dans cette étude, les astronomes ont observé un système stellaire nommé V1355 Orionis, situé à environ 400 années-lumière de la Terre et composé de deux étoiles en orbite l'une autour de l'autre. Ces étoiles appartiennent à une catégorie possédant de nombreuses taches solaires, de vastes régions sombres résultant d'une activité électromagnétique intense, et associées à d'autres superflares déjà observés.

En général, les éruptions stellaires se produisent lorsque les lignes de champ magnétique de l'atmosphère d'une étoile s'emmêlent, se rompent et se reconnectent, libérant un puissant jet de radiation visible sur tout le spectre électromagnétique. Pour notre Soleil, les éruptions peuvent être accompagnées de boucles de plasma géantes, appelées protubérances, qui s'élèvent à des dizaines de milliers de kilomètres au-dessus de la surface de l'étoile. Si le plasma est éjecté suffisamment rapidement, il peut s'échapper et devenir une éjection de masse coronale (CME).

Les chercheurs ont combiné des observations du satellite Transiting Exoplanet Survey et du télescope Seimei au Japon. Ils ont découvert que l'éruption stellaire a commencé par l'une des éruptions les plus puissantes jamais observées, une protubérance à haute vélocité qui s'est échappée à plus de 3,5 millions de km/h. Cette explosion a largement dépassé la vitesse de libération de l'étoile, projetant des milliards de tonnes de matière chargée électriquement dans l'espace, ce qui pourrait constituer l'une des plus grandes CME jamais observées.

Finalement, la découverte de ce superflare est moins un avertissement pour notre planète qu'un élément à prendre en compte dans la recherche de la vie sur d'autres mondes. Les planètes situées autour de systèmes stellaires hypermagnétiques comme V1355 Orionis pourraient ne pas être les meilleurs endroits où chercher.
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