Une lueur fugace observée sur Saturne le 5 juillet intrigue les scientifiques. Cet événement, potentiellement inédit, pourrait marquer la première détection d'un impact sur la géante gazeuse.
La planète aux anneaux, dépourvue de surface solide, ne conserve pas de traces visibles après une collision. Pourtant, un astronome amateur a capturé une anomalie lumineuse correspondant aux caractéristiques d'un choc cosmique. Les spécialistes lancent un appel à contributions pour confirmer ou infirmer cette hypothèse.
Le flash détecté est dans la croix bleue.
Un phénomène rare et difficile à observer
Les modèles estiment qu'un objet de plus d'un kilomètre percute Saturne environ tous les 3 125 ans. Les impacts plus petits, bien que fréquents, échappent généralement à l'observation directe. Contrairement à la Lune ou Mars, les géantes gazeuses absorbent les collisions sans laisser de cicatrices durables.
Le projet DeTeCt, dédié à l'analyse automatique d'images planétaires, a signalé cette anomalie. Un logiciel spécialisé a détecté une brève illumination sur des images prises à 9h07 UTC. Les données de la sonde Cassini suggèrent également que ces événements pourraient être plus courants que prévu.
La communauté scientifique reste prudente face à cette découverte. Seules des observations complémentaires permettront de valider l'hypothèse d'un impact. Plusieurs télescopes amateurs pointés vers Saturne à ce moment précis pourraient détenir la clé de l'énigme.
Une enquête collaborative en cours
Le Planetary Virtual Observatory and Laboratory (PVOL) coordonne les efforts pour recouper les données. Les astronomes recherchent activement d'autres enregistrements couvrant la même plage horaire. Une confirmation ouvrirait de nouvelles perspectives sur la dynamique du système saturnien.
Les collisions sur Jupiter, mieux documentées, produisent des flashs similaires. En 1994, l'impact de la comète Shoemaker-Levy 9 fut d'ailleurs spectaculaire. Pour Saturne, aucun événement de ce type n'a encore été formellement authentifié. La difficulté réside dans la brièveté et la faible luminosité de ces phénomènes.