Isabelle - Vendredi 18 Février 2011

Nouveaux indices de l'existence d'un "gène de l'asthme" chez les enfants

Une chercheuse soutenue par l'Union présente de nouveaux indices de l'existence d'un "gène de l'asthme" chez les enfants.

Une chercheuse soutenue par l'Union au titre des actions Marie Curie a fait une découverte attestant qu'un "gène de l'asthme" peut être à l'origine de cette maladie respiratoire chez les enfants. Michaela Schedel – c'est le nom de cette jeune scientifique allemande – estime que sa découverte pourrait faire évoluer notre compréhension de l'asthme infantile et déboucher sur la mise au point de nouveaux traitements pour cette maladie, qui peut avoir une issue fatale et qui affecte cent millions de personnes en Europe et trois fois autant dans le monde.


L'asthme dans le monde

"Des éléments probants nous permettent d'affirmer qu'un gène spécifique intervient dans l'apparition de l'asthme infantile", a déclaré Mme Schedel (33 ans), qui a réalisé ses premiers travaux de recherche à la Ludwig-Maximilians-Universität München et poursuit aujourd'hui son activité au sein de l'équipe du professeur Michael Kabesch, éminent spécialiste des questions d'allergie génétique de la Medizinische Hochschule Hannover (École supérieure de médecine de Hanovre).


Mme Schedel présentera les résultats de ses recherches à la réunion annuelle de la American Association for the Advancement of Science, qui se tiendra le week-end prochain à Washington.

Ses travaux ont porté sur un gène appelé ORMDL3, que l'on trouve sur l'un des chromosomes, lesquels sont à la base de l'identité ADN unique de chaque individu.

Et la chercheuse d'expliquer: "Nous avons un premier indice de lien causal entre la présence de ce gène sur le chromosome 17 et l'apparition de l'asthme, maladie qui peut être traitée mais ne peut encore être guérie."

Elle espère que ses travaux aboutiront à la mise au point de stratégies préventives et thérapeutiques innovantes qui permettront enfin de guérir cette maladie responsable d'un rétrécissement des bronches.

Mme Schedel a entamé ses recherches à Munich et les a poursuivies au National Jewish Health Respiratory Hospital de Denver (Colorado), avant de rejoindre la Medizinische Hochschule Hannover.

La scientifique, qui fait partie des deux cent vingt chercheurs à avoir bénéficié de l'un des programmes d'échange entre l'Union européenne et les États-Unis depuis 2008, s'est montrée enthousiaste: "Cela a été extraordinaire de bénéficier du soutien des actions Marie Curie et je sais que cela m'ouvrira des portes dans l'avenir."

Mme Vassiliou, la commissaire européenne qui a les actions Marie Curie dans ses attributions, a déclaré: "Sans l'aide de l'Union, ces recherches médicales pionnières n'auraient pu être réalisées. Je salue le zèle de jeunes scientifiques comme Michaela, qui accomplissent un travail susceptible d'améliorer profondément la vie de millions d'individus."

Contexte


Les "actions Marie Curie" fournissent des aides aux chercheurs à partir du niveau postdoctoral et visent à favoriser la mobilité internationale des meilleurs chercheurs d'Europe. L'Union européenne affectera plus de 4,5 milliards d'euros à ces actions au cours de la période 2007-2013.


Depuis 1996, les actions Marie Curie ont profité au total à 50 000 chercheurs.

Elles constituent un élément essentiel de l'"espace européen de la recherche". Elles sont gérées par l'Agence exécutive pour la recherche (REA). Cet organisme a été créé par l'Union pour administrer certains volets du septième programme-cadre européen pour la recherche et le développement technologique (7e PC), qui est l'un des piliers de la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive.

Pour en savoir plus: REA: http://ec.europa.eu/research/rea/
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