Il y a plus d'un siècle, le physicien James Clerk Maxwell, dont les travaux allaient préparer l'avènement de la physique moderne, celle de la relativité et des quanta, avait imaginé, à des fins théoriques, un “démon” capable de contrôler des molécules en mouvement. Ce concept pourrait bien devenir réalité sous peu.
Des scientifiques de l'université d'Edimbourg, sous la direction de David Leigh, ont en effet mis au point une nanomachine capable de “piéger” des molécules lors de leurs déplacements. Pour fonctionner, une telle machine a naturellement besoin d'une source d'énergie: les chercheurs ont utilisé la plus universelle de toutes, la lumière.
Au delà de la pure prouesse scientifique, une telle invention pourrait avoir d'importantes conséquences sur l'avenir de la nanotechnologie. Il deviendrait en effet possible à terme de déplacer un objet à distance en pointant vers lui un rayon laser par exemple: les nanomachines seraient alors en mesure de générer une force capable de pousser l'objet dans la direction souhaitée.
Pour David Leigh, “ce mécanisme va faire avancer d'un grand pas le domaine des machines moléculaires. Des choses qu'on penserait réservées aux films de Harry Potter vont devenir réalité”.