Adrien - Lundi 20 Mars 2006

Nanoélectronique: création du Western Institute of Nanoelectronics (WIN)

La spintronique est en train de devenir un des nouveaux projets phare de recherche en Californie. Les chercheurs estiment que les limites fondamentales de la technologie CMOS seront atteintes dans 10 à 15 ans. Selon le professeur Jeff Bokor, responsable du projet à l'université de Berkeley, les recherches sont déjà en retard puisqu'à l'heure actuelle la prochaine technologie n'a toujours pas été inventée. La mission du WIN est d'explorer et développer des dispositifs de recherche avancés, des circuits et des nanosystèmes aux performances bien supérieures à celles des dispositifs conventionnels.

Le site principal du WIN sera situé sur le campus de l'université de Los Angeles (UCLA) dans les mêmes locaux que le California NanoSystem Institute (CNSI). C'est le professeur Kang Wang qui dirigera le WIN en étroite collaboration avec les co-responsables: David Awschalom à Santa Barbara, Jeff Bokor à Berkeley et Philip Wong pour l'université Stanford. Au total 30 chercheurs universitaires et 10 chercheurs de grandes entreprises du semiconducteur travailleront avec étudiants et professeurs des 4 campus impliqués.


Le WIN bénéficiera, en plus de l'argent apporté par les universités participantes (>200 millions de dollars), de fonds (18 millions de dollars) provenant de partenaires industriels et du programme, Industry-University Cooperative Research Program (IUCRP), qui vise à renforcer la R&D californienne en développant des projets en collaboration avec les entreprises de R&D. Le consortium, Nanoelectronics Research Initiative (NRI), qui regroupe Intel, IBM, Texas Instruments, AMD, Freescale, et MICRON Technology, participe à hauteur de 2.38 millions de dollars. Intel s'est par ailleurs largement impliqué avec une participation de 12 millions de dollars.

Selon Jeff Bokor, cette nouvelle structure montre que les entreprises du domaine des semiconducteurs portent un intérêt particulier pour les nanotechnologies et misent fort sur les équipes de recherche universitaires pour leur fournir les innovations nécessaires. Ce nouveau modèle de collaboration universités - entreprises facilite considérablement le transfert de technologies. D'après les chercheurs, il s'effectue aujourd'hui de façon beaucoup plus rapide que dans le passé.

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