Michel - Vendredi 28 Avril 2006

Des nanocircuits et un peu d'eau pour des puces mémoires ultra denses

Trop d'humidité occasionne généralement des dégâts dans les circuits électroniques, mais désormais des chercheurs ont démontré qu'une petite quantité d'eau pourrait aider à produire des puces mémoires à ultra haute densité utilisables en électronique et en informatique.

Des théoriciens et des scientifiques expérimentaux des universités de Pennsylvanie, de Drexel et de Harvard viennent de proposer une nouvelle méthode étonnamment performante pour stabiliser et contrôler la ferroélectricité des nanostructures: entourer leurs surfaces de quelques molécules d'eau. Les matériaux ferroélectriques sont technologiquement utiles dans de nombreuses applications parce qu'ils possèdent des dipôles locaux, qui peuvent commuter pour encoder et stocker l'information.

Par divers calculs et expériences, les chercheurs ont démontré avec succès les avantages d'utiliser de l'eau pour stabiliser des bits mémoire dans des segments de nano fils d'oxyde larges de seulement 3 milliardièmes de mètre.

Toutefois, les méthodes pour agencer correctement un réseau de nano fils d'une telle densité et concevoir leur adressage sont extrêmement complexes et restent encore à développer: cette approche permettrait une densité mémoire de plus de 100.000 térabits par centimètre cube. Pour fixer les idées, un appareil de la taille d'un iPod nano pourrait contenir suffisamment de morceaux uniques en MP3 pour jouer pendant 300.000 ans ou suffisamment de vidéo en qualité DVD pour visionner des films tous différents pendant 10.000 ans.

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