Adrien - Mercredi 19 Juin 2024

Le mystère de "Seahenge" enfin révélé ?

Sur la côte Est de l'Angleterre, un mystère vieux de plus de 4 000 ans intrigue toujours les chercheurs. Le "Seahenge", un cercle en bois de l'âge du Bronze, a récemment été réexaminé, suggérant qu'il aurait été construit pour conjurer une période de froid extrême et ramener des températures plus clémentes.


Plan de Holme I (d'après Brennand & Taylor, 2003)

Ce monument, composé de 55 troncs de chêne formant un cercle de 7,5 mètres de diamètre autour d'une souche de chêne renversée, a suscité diverses hypothèses depuis sa découverte. Certains pensaient qu'il s'agissait d'un mémorial pour une personne importante ou d'un site de "ciel ouvert" pour les funérailles célestes.

David Nance, archéologue à l'Université d'Aberdeen, propose une nouvelle théorie: ces cercles auraient été érigés pour prolonger l'été, en réponse à des hivers rigoureux et des printemps tardifs qui stressaient les sociétés côtières de l'époque. Cette hypothèse est renforcée par les conditions climatiques sévères connues à cette période.


Nance a étudié les deux structures de Seahenge, Holme I et Holme II, en utilisant la dendrochronologie pour dater les arbres abattus au printemps de 2049 av. J.-C. Le cercle principal semble être aligné avec le lever du soleil au solstice d'été, évoquant des rituels destinés à prolonger la saison estivale.

La construction de Seahenge a été exposée à l'érosion en 1998, révélant ce site aux médias britanniques qui l'ont comparé au célèbre Stonehenge. L'excavation complète en 1999 a été controversée, certains estimant que le monument aurait dû rester en place.


Des études montrent que le cercle en bois ancien, surnommé "Seahenge", a été construit en 2049 av. J.-C. Il a été excavé d'un marais salé près d'une plage sur la côte est de l'Angleterre en 1999.
Crédit: Holmes Garden Photos/Alamy

Un deuxième cercle en bois, Holme II, a été laissé inchangé pour surveiller l'érosion. Les recherches actuelles bénéficient de données climatiques précises, permettant des liens entre les sites archéologiques et les changements climatiques.

Des chercheurs comme Brian Fagan et Stefan Bergh voient dans cette nouvelle étude une approche originale et imaginative qui ouvre des perspectives sur les croyances et les rituels des peuples de l'âge du Bronze.
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