Michel - Vendredi 21 Août 2009

Une mutation pour des nuits plus courtes

Avoir besoin de moins de sommeil que les autres est génétiquement déterminé selon une nouvelle étude. Des chercheurs ont identifié une mutation responsable au moins en partie du fait que certaines personnes dorment naturellement moins de huit heures. Elle ne peut cependant pas servir de prétexte à passer des soirées tardives devant la télé car l'article de Science précise qu'elle est probablement assez rare.

L'étude offre cependant de nouvelles pistes pour chercher à comprendre les effets du sommeil sur la santé. Ying He, de l'Université de Californie à San Francisco, et ses collègues ont étudié une famille où la mère et la fille ne dorment normalement que six heures par nuit. Après avoir séquencé différents gènes candidats, ils ont trouvé un variant du gène DEC2 partagé par les deux personnes mais pas par leurs proches parents. Ce gène est un répresseur de la transcription, donc capable de bloquer l'expression de certains gènes, et il a déjà été impliqué dans la régulation des rythmes circadiens.


Les chercheurs ont ensuite comparé l'activité du cerveau et les cycles du sommeil entre souris porteuses de la mutation ou pas. Non seulement les souris mutantes dormaient moins, avec des périodes d'éveil plus fréquentes, mais elles avaient aussi moins besoin de sommeil pour récupérer d'un manque de sommeil. Des mutations analogues chez la mouche du vinaigre induisent aussi des phases de sommeil plus courtes. Les auteurs écrivent que ces animaux mutants peuvent être un nouveau modèle utile dans l'étude du sommeil chez l'homme.
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