Michel - Lundi 13 Octobre 2008

Les limites du déplacement des espèces face au réchauffement

Sous les tropiques, nombre d'espèces vont voir leur population décliner ou disparaître si elles ne peuvent plus migrer vers des espaces plus frais indiquent des chercheurs. Les espèces de ces régions doivent affronter des défis exceptionnels car, leur marge de migration vers le nord ou le sud n'étant pas suffisante pour les aider à survivre, il leur faut migrer en hauteur pour échapper au réchauffement climatique de la planète.

Après avoir étudié 1 902 espèces de plantes, d'insectes et de champignons tropicaux, Robert Colwell de l'Université du Connecticut et ses collègues en ont déduit que celles de basse altitude vont bientôt perdre en biodiversité car aucune d'entre elles n'est adaptée à des températures plus élevées et donc capable de remplacer celles qui vont migrer plus en hauteur. Dans le même temps, les chercheurs relèvent que les espèces des régions plus élevées, une fois acculées sur les sommets par le réchauffement, seront condamnées à s'éteindre.


Une autre étude indique aussi que les aires de petits mammifères présents dans le parc national du Yosemite aux États-Unis ont profondément changé sous l'effet d'un siècle de réchauffement climatique. Celles assez élevées de mammifères tels que le tamia des alpes se sont réduites tandis que celles de plus basse altitude, composées d'animaux tels que la souris naine, se sont agrandies vers les hauteurs. Craig Moritz et ses collègues disent que le réchauffement a aussi modifié la composition des communautés de mammifères de moyenne et haute altitude. Pour étayer la mesure de ces changements, les chercheurs ont comparé les résultats de leurs investigations avec un vaste ensemble de relevés effectué dans le Yosemite au début du XXe siècle par Joseph Grinnell, un biologiste de terrain dont le travail a mené au concept de "niche écologique". Malgré des fluctuations significatives, le Yosemite a gardé sa biodiversité en petits mammifères au cours de ce dernier siècle. Selon Moritz et ses collègues, le grand espace protégé par le parc pourrait conserver cette diversité en animaux en leur permettant de migrer vers des zones plus élevées en réponse au changement climatique.

Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL
sous le numéro de dossier 1037632
Informations légales