Adrien - Mercredi 17 Février 2010

La ligne expérimentale du Transrapid au service du développement de batteries

Le Ministre fédéral allemand des transports (BMVBS), Peter Ramsauer, a annoncé vouloir maintenir en activité la ligne expérimentale de Lathen (Basse-Saxe) du Transrapid, le train à grande vitesse à sustentation magnétique développé par Siemens et Thyssen-Krupp. Selon les directives de l'ancien gouvernement, son exploitation aurait dû être arrêtée en avril 2010. L'objectif principal est d'utiliser le site pour des recherches sur les batteries et de systèmes de stockage d'énergie.


Le Transrapid

Dans un premier temps, le projet serait prolongé jusqu'à fin 2011. "Le Transrapid est une technologie de pointe et nous voulons d'abord examiner en détail quelles possibilités il nous offre sur le marché avant de prendre une décision définitive.", explique un porte-parole du ministère. Le BMVBS alouerait alors au projet 9 millions d'euros issus du deuxième plan de relance national (Konjunkturpaket II).


Face à la position réservée de Siemens et Thyssen-Krupp quant à la prolongation des essais, le ministère se voit dans la nécessité de trouver des partenaires industriels intéressés par ce site. Actuellement, seul Bögl, constructeur d'aiguillages, est prêt à participer financièrement afin de poursuivre ses essais. Si le site venait à être reconverti dans la recherche sur les batteries, le BMVBS pourrait alors compter sur le soutien de partenaires tels que Continental, Volkswagen, Bosch ou encore Opel, qui ont annoncé leur intention d'investir dans ce domaine.

Afin de sonder des candidats éventuels, le ministère a mis en place un groupe de travail mené par le secrétaire d'Etat Rainer Bomba. Celui-ci a déjà rencontré le directeur de la société d'exploitation du site (IABG), ainsi que le député régional Hermann Bröring. Ce dernier a notamment proposé de prendre en charge le futur démantèlement du site, en échange de fonds de l'Etat réservés à de tels projets. "Ainsi, nous pourrions exploiter la ligne expérimentale aussi longtemps que nécessaire", affirme M. Bröring. D'autre part, cela permettrait de maintenir une cinquantaine d'emplois sur place.

Alors que M. Ramsauer voit de bonnes chances d'exporter le train au Brésil (pour une ligne de 500 km reliant Sao Paolo à Rio de Janeiro), un arrêt du projet pourrait avoir un impact très négatif sur un éventuel accord entre les deux pays.
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