Lors d'une conférence de presse tenue le 12 mai 2011, le président de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency), M. Keiji Tachikawa, a évoqué les conséquences du séisme pour son agence. Les centres spatiaux de Tsukuba (préfecture d'Ibaraki) et Kakuda (préfecture de Miyagi) avaient en effet subi des dégâts au cours du terrible tremblement de terre du 11 mars.
Selon M. Tachikawa, un plan de reconstruction a été fixé le 26 avril. Après le désastre, la JAXA avait commencé les opérations de réparation aussi vite que possible, en particulier celles concernant l'entretien des environnements de test. Grâce à cette réaction rapide, l'influence de la catastrophe a pu être limitée et la JAXA sera en mesure d'assurer les lancements de GCOM-W1 (satellite d'observation des variations du cycle de l'eau) et de Konotori-3 (le troisième cargo HTV, qui ravitaillera la Station Spatiale Internationale), ainsi que de fournir à la NASA le radar DPR (Dual-frequency Precipitation Radar) pour la mission GPM (Global Precipitation Measurement). Ces opérations souffriront toutefois d'un retard estimé à environ deux mois. GCOM-W1 pourrait donc être lancé sur une fusée H-IIA début 2012 (en janvier ?) et Konotori-3 sur une fusée H-IIB aux environs de mars 2012.
Suite à l'inspection des dégâts réalisée au Centre Spatial de Kakuda, le planning des tests de moteurs de fusée a été revu et le retard a là aussi été évalué à deux mois. De plus, la JAXA poursuit son étude des mesures budgétaires nécessaires pour répondre au bouleversement dont a été victime le Japon, ainsi que des projets de reconstruction supplémentaires à planifier à partir de la prochaine année fiscale.
La JAXA a par ailleurs annoncé qu'elle avait arrêté de fournir internet aux régions sinistrées. L'agence spatiale utilisait en effet deux de ses satellites de télécommunications, Kizuna et Kiku-8, pour offrir un accès internet haut-débit aux zones les plus touchées par le séisme, leur permettant ainsi d'organiser les secours plus efficacement. Les infrastructures au sol étant désormais suffisamment rétablies, les autorités des localités concernées ont indiqué à la JAXA que ce service n'était plus nécessaire et ont fait part à l'agence de leur profonde gratitude.