Autour d'une étoile semblable au Soleil, deux planètes géantes glacées se sont percutées. Un cataclysme qui n'a pas échappé aux astronomes sur Terre.
Illustration des débris résultant de la collision entre deux planètes massives.
Crédit: Mark Garlick
Utilisant un équipement spatial de la NASA dédié à la détection d'astéroïdes, les chercheurs ont observé la lumière résiduelle de la collision et le nuage de poussière qui est passé devant l'étoile parente, la rendant moins lumineuse. L'étoile concernée, nommée ASASSN-21qj, est située à environ 3 600 années-lumière de la Terre. Son intensité lumineuse a d'abord doublé dans l'infrarouge pour ensuite diminuer dans la lumière visible.
Matthew Kenworthy, chercheur à l'Université de Leiden, a noté que l'événement était exceptionnel. Leurs découvertes ont été publiées dans la revue Nature. Ils ont confirmé que le choc des deux géantes de glace avait provoqué une augmentation de la luminosité en infrarouge avant de s'estomper dans le spectre visible.
Des simulations ont montré que les deux planètes auraient finalement fusionné après la collision. Ce cataclysme a formé un nuage de débris qui a mis trois ans à traverser la ligne de vision depuis la Terre, causant l'assombrissement d'ASASSN-21qj.
Simon Lock, chercheur à l'Université de Bristol, a déclaré que les modèles concordent avec la collision de deux exoplanètes géantes de glace. L'émission infrarouge, détectée par l'observatoire NEOWISE de la NASA, en est la preuve.
L'observation d'ASASSN-21qj et de ses débris n'est pas terminée. Les chercheurs envisagent d'utiliser des télescopes terrestres et spatiaux pour suivre l'évolution du nuage de poussière en orbite. Zoë Leinhardt, professeure associée en astrophysique à l'Université de Bristol, indique que les matériaux résiduels pourraient éventuellement former des lunes orbitant autour de la nouvelle planète formée.