Un test sanguin capable de détecter précocement une douzaine de cancers, avec une précision inégalée, entre en phase d'essai clinique au Royaume-Uni. Son secret ? Une combinaison inédite d'analyse génétique et d'intelligence artificielle.
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Développé par l'Université de Southampton et la startup Xgenera, le test miONCO-Dx pourrait transformer le dépistage en identifiant des tumeurs bien avant l'apparition des symptômes. Avec seulement 10 gouttes de sang, il cible des cancers souvent diagnostiqués trop tard, comme ceux du pancréas ou des ovaires.
Comment fonctionne cette technologie ?
Le test analyse les microARN, des fragments génétiques libérés par les cellules cancéreuses dans le sang. L'IA compare ces marqueurs à une base de données pour identifier leur origine avec une précision de 99 %, selon les essais préliminaires sur 20 000 patients.
Contrairement aux méthodes traditionnelles (biopsies, scanners), cette approche est non invasive et économise des ressources médicales. Elle pourrait également réduire les délais de diagnostic, qui sont d'une grande importance pour les cancers agressifs.
En plus de détecter la présence d'une tumeur, l'algorithme localise où elle se trouve dans l'organisme. Cette spécificité évite des examens complémentaires et accélère la prise en charge.
Un impact potentiel sur la survie des patients
Les cancers détectés à un stade précoce ont un taux de survie bien supérieur. Par exemple, 90 % des cas de cancer colorectal sont guérissables s'ils sont identifiés tôt, contre seulement 10 % aux stades avancés.
Le NHS (National Health Service, système de santé britannique), teste actuellement le dispositif sur 8 000 patients, avec un financement public de 2,4 millions de livres. Si les résultats sont confirmés, le test pourrait être généralisé dès 2025.
Cette innovation s'inscrit dans un effort mondial pour améliorer le dépistage. Au Royaume-Uni, le laboratoire Bowelbabe, créé en hommage à la militante Deborah James, soutient également ces avancées.