Michel - Mardi 7 Juin 2005

La galaxie d'Andromède est trois fois plus grande qu'on ne le croyait

Des astronomes des Etats-Unis et de la France ont pisté le mouvement de certaines des étoiles de la périphérie de la galaxie d'Andromède (M31), et ont constaté qu'elles font en réalité partie de son disque principal. Cette galaxie en spirale est donc en fait trois fois plus grande (220.000 années-lumière de diamètre) que ce que les astronomes avait précédemment estimé. On pensait auparavant que ces étoiles faisaient partie d'un halo qui entourait Andromède, mais qui n'appartenaient pas à son disque. Cette découverte n'avait pas été faite jusqu'à présent parce que la détection du mouvement de ces étoiles exige des observations très précises.


Un petit coin de la galaxie massive d'Andromède (M31)

Scott Chapman, de l'Institut de Technologie de Californie, et Rodrigo Ibata, de l'Observatoire Astronomique de Strasbourg, ont dirigé ce projet. Leurs récentes observations à l'aide des télescopes de Keck prouvent que les discrètes constellations d'étoiles s'étendant à l'extérieur de la galaxie appartiennent au disque principal lui-même.

Les astronomes estimaient auparavant le diamètre d'Andromède à environ 70.000 - 80.000 années-lumière. La galaxie elle-même se trouve à quelques 2 millions d'années-lumière de la Terre.

La nouvelle mesure est basée sur les mouvements d'environ 3.000 étoiles se situant à une certaine distance du disque, dans ce qui n'était jusqu'à présent que le "halo" de la galaxie. En effectuant des mesures très précises "des vitesses radiales", les chercheurs ont pu déterminer finement comment chaque étoile se déplaçe par rapport à la galaxie.

Les résultats ont prouvé que les étoiles périphériques se situent dans le plan du disque lui-même et qu'elles se déplacent à des vitesses prouvant qu'elles sont en orbite autour du centre de la galaxie. Essentiellement, cela signifie que le disque est beaucoup plus grand qu'on ne le pensait.

De plus, les chercheurs ont déterminé que la rotation non homogène du disque, représentée par les franges externes massives et bulbeuses, montre qu'Andromède doit être le résultat de galaxies satellites qui se sont enchevêtrées il y a fort longtemps. Si ce n'était pas le cas, les étoiles seraient plus régulièrement espacées.

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