Adrien - Mercredi 24 Septembre 2025

🚨 Votre fond d'écran peut pirater votre ordinateur: voici comment

Les images que nous voyons chaque jour sur nos écrans pourraient cacher des dangers pour nos ordinateurs. Une étude récente révèle que des agents d'intelligence artificielle, ces assistants personnels capables d'effectuer des tâches automatiques, peuvent être manipulés par des pixels invisibles à l'œil humain. Ces modifications transforment des photos anodines, comme un fond d'écran de célébrité, en vecteurs d'attaques malveillantes.

Les agents IA diffèrent des chatbots classiques par leur capacité à agir directement sur un système: ils ouvrent des onglets, remplissent des formulaires, ou cliquent sur des boutons. Cette autonomie d'action les rend particulièrement vulnérables si des hackers parviennent à les compromettre. Des chercheurs de l'Université d'Oxford ont démontré dans une prépublication sur arXiv.org que des images altérées peuvent contenir des commandes cachées, déclenchant des comportements indésirables chez l'agent.


Image d'illustration Unsplash


Pour comprendre ce phénomène, il faut saisir comment les ordinateurs interprètent les images. Contrairement aux humains qui perçoivent des formes et des couleurs, les machines analysent les pixels sous forme de données numériques. En modifiant légèrement certaines valeurs des pixels, il est possible de tromper l'IA sans que l'image paraisse changée à nos yeux. Cette manipulation exploite les modèles de langage large, le cœur des systèmes IA, pour injecter des instructions nocives.

Les fonds d'écran sont une cible privilégiée car ils sont constamment visibles lorsque l'agent prend des captures d'écran pour naviguer. Même après compression ou redimensionnement, le message malveillant reste lisible pour la machine. Les chercheurs soulignent que les systèmes open-source sont les plus exposés, car leurs codes sont accessibles et donc plus faciles à analyser pour concevoir des attaques.

Bien qu'aucun cas réel n'ait été signalé en dehors des expériences, cette vulnérabilité appelle à la prudence. Les développeurs doivent intégrer des mécanismes de défense, comme former les modèles à reconnaître et ignorer ces manipulations. Alors que les agents IA devraient se généraliser d'ici deux ans, cette étude sert d'avertissement pour sécuriser ces technologies émergentes.

Comment les agents IA voient le monde


Les agents d'intelligence artificielle perçoivent l'environnement numérique différemment des humains. Ils utilisent des captures d'écran répétées pour analyser l'interface, convertissant chaque pixel en données numériques. Cette approche permet de naviguer dans les menus et d'interagir avec les éléments, mais elle introduit une faille: toute image affichée devient une source potentielle d'instructions.

Contrairement à notre vision qui intègre le contexte et les détails, l'IA décompose les images en motifs mathématiques. Elle identifie d'abord les bords, puis les textures, et enfin les objets. Ce processus repose sur des calculs précis, où de minuscules altérations de pixels peuvent fausser l'interprétation.

Pour se protéger, les développeurs pourraient implémenter des filtres capables de détecter les anomalies de pixels avant leur traitement. Une autre piste consiste à limiter les permissions des agents, en leur interdisant d'exécuter des commandes provenant d'images non vérifiées.

Comprendre cette vision machine aide à anticiper les risques et à concevoir des systèmes plus robustes.
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