Nombreuses sont les recherches s'intéressant aux bienfaits du sport sur les risques cardiovasculaires. Nous lisons parfois qu'il faut pratiquer une activité sportive quotidienne, même à "faible" niveau. Mais d'autres chercheurs vantent quant à eux l'intensité de pratiques physiques, même si moins régulières. Une récente étude a comparé les bienfaits d'une activité physique intense réalisée le week-end par rapport à cette même activité répartie sur plusieurs jours en semaine.
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Cette étude, parue dans le JAMA (Journal of American Medical Association), révèle que le fait d'avoir une activité physique d'une durée de 2h30 concentrée sur un week-end, présente une efficacité comparable en termes de risques de maladies cardiovasculaires, à cette même activité répartie sur tous les jours de la semaine.
Pour arriver à cette conclusion, la recherche a porté sur 89 573 personnes de 62 ans en moyenne (dont 56% de femmes). Les données d'activité physique ont été mesurées sur une semaine entière sur chacune de ces personnes, en utilisant les mesures d'un accéléromètre. Trois groupes distincts ont été comparés: les personnes réalisant une activité supérieure ou égale à 150 minutes dont au moins la moitié est réalisée sur 1 à 2 jours (42,2% des personnes) ; les personnes réalisant une activité de la même durée mais répartie sur plusieurs jours dans la semaine (24%) ; et enfin les personnes réalisant une activité physique d'une durée inférieure à 150 minutes par semaine (33,7%).
L'analyse des données ainsi recueillies, révèle sans surprise que les deux premiers groupes (les plus actifs) présentent moins de risques d'AVC (accident vasculaire cérébral), d'insuffisance cardiaque ou de fibrillation auriculaire que le groupe "d'inactifs". Fait plus surprenant, elle révèle également que les bienfaits sont similaires entre les deux premiers groupes.
Plus précisément, si on compare les deux groupes actifs (le premier étant le groupe concentrant son activité sur le week-end et le second étant le groupe répartissant son activité dans la semaine), respectivement, les réductions de risques étaient les suivantes:
- risque de crise cardiaque réduit de 27% pour le premier groupe et de 35% pour le second,
- risque d'insuffisance cardiaque réduit respectivement de 38% et 36%,
- risque de battements cardiaques irréguliers (fibrillation auriculaire) réduit respectivement de 22% et 19%,
- risque d'AVC réduit respectivement de 21% et 17%.
Avoir une activité régulière d'au moins 150 minutes répartie modérément sur une semaine, serait donc tout aussi efficace que de concentrer ce temps en activité intense en une seule journée ou sur un week-end. Ce qui est une bonne nouvelle tant pour les personnes n'ayant pas le courage d'intensifier leur pratique sportive de manière concentrée, que pour celles n'ayant aucune moment à accorder au sport en semaine ! Le résultat de cette étude rappelle une récente analyse que nous vous avons récemment partagée dans
cet article, concernant le nombre de pas qu'il convient de faire par jour pour avoir un impact sur notre espérance de vie.