A l'heure où le secteur de l'aquaculture est en manque de nourriture pour les poissons d'élevage, Bruxelles a donné le feu vert au grand retour des farines animales. D'après Bruxelles cela est nécessaire car les poissons d'élevage sont aujourd'hui nourris avec des farines de poisson. Pour cela des espèces de poissons sont spécialement pêchées, espèces qui sont soumises à des quotas de pêche ce qui tend le secteur. Cette mesure sera effective à partir de juin prochain, les farines de porcs et de volailles seront autorisées pour nourrir les poissons en Europe.
Cages piscicoles de pleine mer aux îles Féroé (mer du Nord)
Illustration: Erik/Wikimedia Commons.
Pourtant, les consommateurs n'ont pas encore enterré le souvenir du scandale de la vache folle, et tout récemment l'épisode de la viande de cheval. Il y a 15 ans, lors de la crise de la " vache folle " ou encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), l'Union Européenne avait interdit l'alimentation des ruminants par des farines de porc et de volaille. En 2001, cette interdiction avait été étendue aux aliments destinés à tous les animaux de consommation, notamment les poissons.
Les farines animales autorisées à l'alimentation des poissons ne sont pas de même nature que celles utilisées dans les années 1990. Il s'agit des protéines animales transformées (PAT) issues de viande de porc et de volaille. Ces PAT sont des sous-produits provenant d'animaux sains destinés à la consommation humaine. Cette autorisation s'appliquera à partir du 1er juin pour nourrir les truites, mais également les saumons et différents " carnivores " sous-marins. Cependant, ces protéines réintroduites demeureront prohibées pour les ruminants.