Isabelle - Jeudi 23 Avril 2009

Europe: devenir un chef de file mondial de la recherche sur les TIC

Une puissance de calcul illimitée, des ordinateurs imitant le cerveau humain, des fauteuils roulants dirigés "mentalement" et des robots compagnons bien sympathiques: autant d'inventions liées au nouveau plan européen dévoilé le 21 avril 2009 par la Commission européenne en vue de stimuler la recherche prospective. En investissant davantage dans la recherche à haut risque sur les technologies futures de l'information et en renforçant sa coopération dans ce domaine, l'Europe peut être la première à transformer les meilleures idées de recherche en technologies de demain. La Commission a proposé aujourd'hui de stimuler la recherche à haut risque sur les technologies futures en Europe en doublant les investissements nationaux et européens en la matière d'ici à 2015. Elle montrera l'exemple en accroissant chaque année le budget consacré à cette recherche: de 100 millions d'euros actuellement, il augmentera de 70 % au total d'ici à 2013.


"L'Europe doit faire preuve d'inventivité et d'audace, surtout en temps de crise. La recherche favorise l'innovation, élément clé de la compétitivité internationale à long terme de l'Europe. Les découvertes révolutionnaires dans le domaine scientifique offrent de grandes possibilités. Nous devons réunir les meilleurs cerveaux pour en tirer le meilleur parti", a déclaré Viviane Reding, membre de la Commission responsable de la société et des médias, en ouvrant la première conférence européenne sur les technologies du futur, à Prague. "L'Europe doit absolument mettre en commun les efforts déployés par les 27 pays de l'Union européenne et renforcer sa coopération avec des partenaires mondiaux pour être à l'avant-garde des technologies de l'information qui, demain, offriront aux Européens des solutions radicalement nouvelles en matière de santé, de changement climatique, de vieillissement de la population, de développement durable ou de sécurité."

L'Europe investit moins dans la recherche sur les technologies de l'information et des communications (TIC) que d'autres régions. Bien que l'Union européenne soit à l'origine de près d'un tiers des connaissances scientifiques produites à l'échelle mondiale, la recherche qu'elle mène dans ce secteur ne représente qu'un quart de son effort de recherche global.

La Commission a invité les États membres à rattraper les États-Unis, la Chine et le Japon en doublant leurs investissements dans la recherche à haut risque sur les TIC d'ici à 2015, en mettant en commun leurs programmes de recherche nationaux et les programmes européens, et en lançant de nouvelles initiatives de recherche phares permettant un effort soutenu de plusieurs centaines de millions d'euros.

La Commission, quant à elle, augmentera chaque année, dès 2010, le budget consacré à la recherche sur les technologies futures de l'information: de 100 millions d'euros actuellement, il passera à 170 millions d'euros d'ici à 2013. Elle envisage également de lancer d'ici à 2013 au moins deux initiatives de recherche phares combinant les efforts déployés au niveau transfrontalier et des disciplines scientifiques en vue d'obtenir des progrès remarquables tels que la mise au point de bioordinateurs. Les propositions de la Commission aideront également les jeunes chercheurs les plus talentueux à se lancer dans la recherche à haut risque et soutiendront les petites et moyennes entreprises (PME) de haute technologie à forte intensité de recherche capables de transformer les premiers résultats de la recherche en nouvelles possibilités commerciales.

Des exemples de recherche européenne sur les technologies du futur:



- un fauteuil roulant (voir lien) dirigé mentalement qui interprète les signaux émis par le cerveau pour se déplacer et qui aidera les 300 000 personnes handicapées à la suite d'une blessure à la moelle épinière en Europe, ainsi que d'autres implants neuronaux novateurs pour les handicapés;
- une technologie informatique (voir news) qui imite la manière dont le cerveau humain traite les informations afin de pouvoir continuer à fonctionner même lorsqu'une partie de ses composants est en panne;
- des ordinateurs plus fiables (voir lien), qui peuvent traiter des quantités infinies d'informations à une vitesse supérieure à celle de la lumière grâce à la première découverte en matière de recherche quantique, domaine dans lequel l'Europe joue déjà un rôle moteur.

Contexte


Depuis quinze ans, la Commission finance la recherche pluridisciplinaire sur les technologies futures de l'information au moyen de son programme global de recherche (soit un financement de 1,285 milliard d'euros depuis 1994). Elle a ainsi contribué à la suprématie de l'Europe dans des domaines tels que l'informatique quantique et les communications, la nanoélectronique, les sciences de l'information neurologique et biologique et la recherche sur les systèmes complexes. Le rôle moteur de l'Europe a été reconnu, entre autres, par l'attribution du prix Nobel de physique à Albert Fert (France) et Peter Grünberg (Allemagne) en 2007 et à Theodor Hänsch (Allemagne) en 2005, scientifiques qui ont tous participé à des projets européens de recherche à haut risque.
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