Adrien - Samedi 18 Mai 2024

La dernière ère glaciaire corrige les prédictions climatiques

La sensibilité du climat à l'augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère est un enjeu crucial pour comprendre les futurs changements climatiques. Des chercheurs de l'Université de Washington ont mené une étude pour préciser cette relation en analysant les données de la dernière période glaciaire.


L'étude utilise les données climatiques de la période du Maximum Glaciaire, quand une grande partie de l'Amérique du Nord était couverte de glace, pour mieux prédire le réchauffement futur sous l'effet de l'augmentation du CO2. Il y a 21000 ans, le CO2 atmosphérique était inférieur à la moitié des niveaux actuels, avec environ 190 parties par million (ppm).

La recherche montre que les pires scénarios de réchauffement sont moins probables que ce que l'on pensait auparavant. Le scénario du pire cas pour un doublement du CO2, précédemment estimé à une augmentation de 5 degrés Celsius, est désormais réduit à 4 degrés. Les estimations les plus probables restent inchangées, autour de 3 degrés d'augmentation.


Les chercheurs ont également développé des techniques de modélisation statistique pour intégrer les données paléoclimatiques dans les modèles climatiques actuels, ce qui permet d'obtenir des cartes de température plus réalistes des précédents millénaires. Cette étude souligne que les changements dans les nuages au-dessus des océans et les modifications des courants océaniques et des vents causées par les grandes calottes glaciaires ont eu un impact considérable sur le refroidissement global.

Les résultats de cette étude permettent de faire des prévisions plus précises pour l'avenir, en réduisant les incertitudes sur l'impact du CO2 dans le réchauffement futur. Ils nous rappellent que les décennies récentes ne sont pas forcément représentatives du futur climat global.
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