L'adoption d'un mode de vie sain, par le biais d'une alimentation équilibrée et d'une activité physique régulière, pourrait être aussi efficace qu'une psychothérapie pour traiter la dépression légère. C'est ce qu'ont démontré des chercheurs australiens dans une étude récente, soulignant une alternative potentiellement accessible facilement.
Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ont comparé deux approches pour traiter la dépression légère. Ils ont recruté 182 adultes vivant en Australie, tous souffrant de symptômes dépressifs. La moitié des participants a suivi une thérapie cognitive et comportementale (TCC), une méthode largement utilisée pour traiter la dépression. L'autre moitié a participé à un programme axé sur l'amélioration du mode de vie, encadré par un diététicien et un physiologiste de l'exercice.
Les participants au programme de mode de vie ont été encouragés à adopter une alimentation variée, riche en fibres et en graisses de qualité, tout en limitant les aliments riches en graisses saturées et en sucres ajoutés. Ils ont également été incités à pratiquer régulièrement une activité physique agréable. À la fin de l'étude, les résultats ont révélé une réduction des symptômes dépressifs de 42 % dans ce groupe, un résultat comparable aux 37 % de réduction observés dans le groupe ayant suivi la TCC.
Bien que les deux approches se soient avérées aussi efficaces l'une que l'autre, certaines différences ont été notées. Les participants au programme de mode de vie ont vu leur alimentation s'améliorer, tandis que ceux ayant suivi la TCC ont rapporté un meilleur soutien social. De plus, tous les participants ont augmenté leur niveau d'activité physique, y compris ceux suivant la TCC, ce qui pourrait s'expliquer par une prise de conscience accrue liée à leur participation à l'étude.
Les implications de ces résultats sont significatives. En effet, dans un contexte où la demande pour des services de santé mentale ne cesse de croître, ces interventions basées sur le mode de vie pourraient offrir une alternative efficace et moins coûteuse aux thérapies traditionnelles. Elles pourraient également représenter une option complémentaire pour les personnes en attente de consultations avec un psychologue ou celles qui hésitent à entamer une psychothérapie. Les chercheurs poursuivent actuellement leurs travaux pour évaluer ces résultats chez des personnes atteintes de dépression majeure ou de troubles bipolaires.