Redbran - Lundi 28 Avril 2025

Découverte macabre: ce gladiateur a été tué par un lion il y a 1 800 ans... en Grande-Bretagne 🦁

Un squelette vieux de 1 800 ans découvert en Grande-Bretagne romaine porte des marques de morsures suggérant une mort violente face à un grand félin. Cette découverte ouvre une fenêtre sur les pratiques spectaculaires et brutales de l'époque romaine.

Les analyses des ossements révèlent que l'individu, un homme âgé de 26 à 35 ans, a été décapité et présentait des blessures caractéristiques d'une attaque par un grand félin, probablement un lion. Les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans PLOS One, estiment que ces marques correspondent à celles laissées par des grands félins dans des cas documentés.


Le lieu de sépulture, un cimetière supposé abriter d'autres gladiateurs à York, anciennement Eboracum, ajoute du poids à l'hypothèse d'un combat dans l'arène. Les autres squelettes exhumés sur le site présentent des traumatismes guéris, indiquant des combats répétés, et nombre d'entre eux ont été décapités, une pratique associée aux gladiateurs vaincus.


L'étude propose deux scénarios pour expliquer la mort de cet homme: un gladiateur entraîné combattant avec une arme ou un condamné à mort luttant à mains nues. Les chercheurs penchent pour la première hypothèse, en raison du contexte du cimetière et des blessures observées.

L'importation d'un lion jusqu'à York depuis l'Afrique du Nord aurait été un exploit logistique, nécessitant un transport par mer, rivière et route. Les gestionnaires de l'animal devaient faire face à des obstacles considérables pour le nourrir et le transporter en sécurité, sans parler du stress subi par l'animal durant le voyage.

Les réactions des experts extérieurs à l'étude sont partagées. Certains remettent en question l'identification de l'homme comme gladiateur, suggérant qu'il pourrait s'agir d'un condamné ou que les morsures proviennent de loups locaux. D'autres trouvent les conclusions plausibles et bien étayées, saluant une contribution importante à la compréhension des combats dans l'arène romaine.


Cette mosaïque illustre des combats entre hommes et bêtes, une pratique courante dans l'Empire romain.
Crédit: Mondadori Portfolio via Getty Images

Cette découverte représenterait ainsi la première preuve anthropologique directe de combats entre humains et animaux dans l'Europe romaine. Elle éclaire d'un jour nouveau les pratiques spectaculaires et souvent mortelles qui divertissaient les populations de l'Empire.

Quelle était la différence entre un gladiateur et un venator dans la Rome antique ?


Dans la Rome antique, les gladiateurs et les venatores étaient deux types distincts de combattants dans les arènes. Les gladiateurs s'affrontaient principalement entre eux ou contre des animaux dans des combats strictement réglementés, tandis que les venatores étaient spécialement entraînés pour combattre des bêtes sauvages.

Les condamnés à mort, quant à eux, pouvaient être jetés dans l'arène sans entraînement ni arme, dans ce qui était plus une exécution publique qu'un spectacle sportif. Cette distinction est importante pour comprendre les différentes formes de divertissement dans les amphithéâtres romains.

La confusion entre ces rôles persiste dans les représentations modernes, mais les recherches historiques et archéologiques récentes cherchent à clarifier ces différences. Les découvertes comme celle de York contribuent à cette compréhension plus nuancée des pratiques romaines.

Comment les grands félins étaient-ils transportés dans l'Empire romain ?



Le transport des grands félins comme les lions depuis l'Afrique du Nord jusqu'aux provinces romaines éloignées comme la Grande-Bretagne était un processus peu commun. Il impliquait une combinaison de voyages par mer et par rivière, avec des tronçons terrestres où les animaux étaient déplacés dans des cages.

Les gestionnaires devaient assurer la sécurité de l'animal et celle de l'équipe pendant le transport. Les risques incluaient la mort de l'animal due au stress du voyage ou des attaques contre les humains chargés de son entretien.

Les routes commerciales établies, comme celles reliant York via le Rhin et le Rhône, étaient cruciales pour ce type de transport. Cependant, les détails sur les méthodes spécifiques utilisées pour calmer ou nourrir les animaux durant le voyage restent peu documentés.
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