Cédric - Vendredi 14 Juin 2024

Découverte: cet aliment peut faire baisser l'agressivité

Les acides gras oméga-3, présents dans les poissons et certaines huiles, sont reconnus pour leurs nombreux bienfaits sur la santé, notamment cardiovasculaire et mentale. Une récente étude ajoute un nouveau bénéfice à cette liste: la réduction de l'agressivité.


Image Wikimedia

Une étude menée par Adrian Raine, neurocriminologue à l'Université de Pennsylvanie, et publiée dans Aggression and Violent Behavior, montre que la supplémentation en oméga-3 peut diminuer l'agressivité. Cette recherche s'appuie sur une méta-analyse de vingt-neuf essais randomisés et contrôlés, réalisés entre 1996 et 2024, impliquant près de 4.000 participants. Les résultats indiquent une réduction de 30 % des comportements agressifs, qu'ils soient réactifs (en réponse à une provocation) ou proactifs (planifiés).


Les oméga-3 jouent un rôle clé dans la structure et le fonctionnement du cerveau, influençant les neurotransmetteurs et l'expression des gènes. Selon les chercheurs, cette action neurochimique expliquerait pourquoi ces acides gras peuvent atténuer les comportements agressifs. Adrian Raine précise que bien que les oméga-3 ne soient pas une solution miracle à la violence, ils peuvent constituer une aide précieuse.

Les résultats de l'étude suggèrent que la supplémentation en oméga-3 pourrait être bénéfique dans divers contextes, notamment dans les hôpitaux ou les établissements pénitentiaires par exemple. Adrian Raine et ses collègues encouragent la mise en œuvre de cette approche, tout en soulignant la nécessité de recherches supplémentaires pour évaluer les effets à long terme.

Des travaux antérieurs soutiennent également cette thèse. Une étude américaine de 2001 avait déjà établi un lien entre une consommation élevée de poissons, riches en oméga-3, et des taux d'homicides plus bas. De plus, une étude de 2017 menée par des chercheurs des Universités de Californie et de l'Ohio avait démontré que ces acides gras essentiels favorisent le bon fonctionnement cérébral et réduisent les accès de violence.

Les oméga-3 ne sont pas seulement utiles contre l'agressivité. Ils contribuent également à la prévention des maladies cardiovasculaires, à la réduction de l'inflammation, et soutiennent le développement du fœtus. Adrian Raine recommande aux parents d'inclure une à deux portions supplémentaires de poisson par semaine dans l'alimentation de leurs enfants agressifs, en complément des traitements médicaux ou psychologiques.

Ainsi, bien que les compléments en oméga-3 ne puissent résoudre tous les problèmes de violence, ils représentent une option accessible et prometteuse pour modérer l'agressivité. Les chercheurs appellent à intégrer ces découvertes dans les pratiques courantes et à poursuivre les études pour confirmer leur efficacité sur le long terme.
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