Adrien - Dimanche 8 Décembre 2024

Découverte: d'autres univers plus propices à la vie que le notre 👽

L'énigme de la vie dans l'Univers s'enrichit aujourd'hui d'une nouvelle approche. En s'appuyant sur des simulations cosmologiques, des astrophysiciens de l'Université de Durham ont élaboré un modèle permettant d'évaluer les chances d'émergence d'une vie intelligente en fonction des paramètres fondamentaux de l'Univers, comme la densité d'énergie noire.


Impact de la densité d'énergie noire sur la formation des étoiles dans diverses simulations cosmologiques.
Crédit: Oscar Veenema

L'énergie noire, force mystérieuse responsable de l'expansion accélérée de l'Univers, représente plus des deux tiers de celui-ci. Son influence sur la formation des étoiles et, par conséquent, sur les conditions favorables à la vie, est au cœur de cette étude. Contrairement à l'équation de Drake, célèbre outil pour estimer le nombre de civilisations extraterrestres détectables dans notre galaxie, ce modèle explore les probabilités relatives de l'existence d'observateurs dans différents univers hypothétiques.


Les chercheurs ont analysé la quantité de matière ordinaire transformée en étoiles dans des univers simulés ayant des densités d'énergie noire variées. Dans un univers optimisé pour la formation d'étoiles, environ 27 % de la matière ordinaire se convertit en étoiles, contre seulement 23 % dans notre Univers. Cela indique que nous ne vivons pas dans la configuration cosmique la plus propice à l'apparition de la vie.

Dr. Daniele Sorini, à la tête de cette recherche, explique que l'étude permet de mieux comprendre pourquoi notre Univers possède ses paramètres particuliers. Il souligne également que des densités d'énergie noire beaucoup plus élevées seraient encore compatibles avec l'émergence de la vie, remettant en question l'idée que notre Univers soit particulièrement privilégié.

L'énergie noire agit comme un équilibre subtil, accélérant l'expansion de l'Univers tout en permettant à la gravité de structurer la matière en galaxies et étoiles. Pour que la vie puisse s'épanouir, ces structures doivent rester stables sur des milliards d'années, laissant le temps à des processus biologiques complexes d'émerger.


Systèmes stellaires triples comme Alpha Centauri, susceptibles d'abriter des planètes habitables.
Crédit: NASA, ESA, G. Duchene

L'étude montre que la densité optimale d'énergie noire pour favoriser la vie résulte d'une interaction fine entre les processus de formation stellaire et l'évolution des structures à grande échelle de l'Univers. Ces travaux ouvrent la voie à des explorations plus poussées sur la question de la vie dans des univers hypothétiques.

Selon le co-auteur, le professeur Lucas Lombriser de l'Université de Genève, cette approche permettrait aussi de reconsidérer des questions fondamentales sur notre propre Univers. L'application de ce modèle pourrait ainsi révolutionner notre compréhension des conditions nécessaires à la vie.

Inspirée par l'équation de Drake, cette méthode relie le taux de formation stellaire à des paramètres fondamentaux comme la densité d'énergie noire. Contrairement à son aînée, elle ne vise pas à quantifier précisément le nombre de civilisations, mais à évaluer la probabilité relative d'apparition de la vie dans différents contextes cosmologiques.
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL
sous le numéro de dossier 1037632
Informations légales