En décembre dernier, le prestigieux trophée de protection environnementale, le "Décibel d'Or", a été remis à l'avionneur européen Airbus. Sa technologie "Zero-Splice", dont il détient le brevet, a permis en effet une réduction du bruit au décollage qui atteint jusqu'à 0,4 EPNdB (Effetive Perceived Noise levels, soit le niveau effectif de bruit perçu), grâce à une réduction du niveau de pression acoustique (SPL) du bruit de la soufflante atteignant jusqu'à sept décibels.
Deux Airbus A380 à Toulouse
Rappelons au passage que le bruit généré par la soufflante des moteurs représente presque la moitié du bruit produit à l'approche et au décollage. Le gain obtenu est d'autant plus important qu'il apporte à l'A380 un avantage de dix tonnes au décollage, qu'il s'agisse d'augmentation de rayon d'action ou de charge marchande.
C'est à la suite des travaux menés par Airbus concernant les méthodes de réduction du niveau sonore de la soufflante qu'il est apparu que les jonctions des panneaux acoustiques de la nacelle sont à l'origine d'une distorsion importante du bruit de la soufflante avant et rendent les traitements acoustiques moins efficaces. Aussi l'avionneur européen a-t-il conçu le revêtement de nacelle "Zero-Splice" sous forme d'une seule pièce de 360° en composite, comparable en taille à un fuselage d'A320.
Aujourd'hui, Airbus poursuit ses recherches sur les nacelles "moindre-bruit" et développe notamment le concept RAMSES (Reduced Acoustic Mode Scattering Engine System duct), pour lequel il détient également un brevet. Il s'agit alors d'étendre le principe "Zero-Splice" sur la totalité de l'entrée d'air, en vue d'obtenir une réduction sonore encore plus grande. Une technologie dont pourraient bénéficier les nacelles des futurs avions Airbus.