Des chercheurs rapportent avoir réussi à recréer la machinerie cellulaire qui métabolise certains médicaments antituberculeux et démontré avec précision comment ces produits arrivent à tuer la bactérie responsable de la maladie,
Mycobacterium tuberculosis. Le mécanisme est très singulier et suggère une nouvelle approche possible dans les traitements de la tuberculose, troisième cause de mort et de handicap dans le monde.
Ramandeep Singh, du
National Institute of Allergy and Infectious Diseases à Bethesda, et ses collègues ont étudié des nitroimidazoles bicycliques, dont le PA-824, un médicament candidat très intéressant, et trouvé que certains antimicrobiens peuvent mimer une réponse immunitaire en produisant les mêmes composés chimiques qu'elle.
Les chercheurs ont découvert que ces nitroimidazoles génèrent des intermédiaires réactifs azotés, signe que cette classe d'antituberculeux tue les bactéries en conditions hypoxiques en étant des donneurs intracellulaires d'oxyde nitrique.