Cédric - Mardi 8 Octobre 2024

En contrôlant cette protéine, nous pourrions vivre jusqu'à 160 ans !

L'équipe de l'UC Merced, en étudiant les mouches Drosophila, a découvert un mécanisme fondamental influençant la production de protéines, directement lié au vieillissement et au cancer.


La protéine OTUD6 joue un rôle clé dans la traduction de l'ARN en protéines. Un déséquilibre dans cette production pourrait influencer la longévité des organismes, mais aussi leur résilience face au stress.

Les chercheurs ont réussi à doubler la durée de vie de mouches en modifiant génétiquement OTUD6. Ce résultat renforce la théorie selon laquelle une production moindre de protéines est corrélée à une longévité accrue. Cette découverte repose sur un mécanisme particulier, capable de réguler la production de protéines par les ribosomes, les "usines" cellulaires responsables de la synthèse des protéines. La version génétiquement modifiée d'OTUD6 divise par deux cette production, perturbant ainsi les processus habituels.


La manipulation génétique de cette protéine a montré une sensibilité accrue au stress chimique, notamment oxydatif. Cette faiblesse pourrait être exploitée pour mieux comprendre les mécanismes de défense cellulaires. Les implications pour la recherche contre le cancer sont prometteuses. Dans de nombreux types de cancers humains, des niveaux élevés d'OTUD6 sont observés, suggérant un lien entre la prolifération cancéreuse et cette protéine.

L'équipe cherche désormais à comprendre comment les cellules contrôlent la quantité d'OTUD6. Cette régulation pourrait ouvrir des portes vers des traitements innovants pour prolonger la durée de vie, tout en limitant la croissance des cellules cancéreuses. Une nouvelle voie pour ralentir le vieillissement et comprendre le cancer est ainsi mise en lumière. Des études futures pourraient encore dévoiler d'autres secrets cachés dans ces petits organismes volants.

Comment la quantité de protéines peut-elle influencer la longévité et le cancer ?

Les protéines jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement des cellules. Elles sont responsables de la structure, de la régulation et de la réparation de l'organisme. Modifier leur production peut avoir des impacts directs sur la durée de vie des organismes et sur le développement de certaines maladies comme le cancer.

La découverte des chercheurs sur la protéine OTUD6, qui régule la production de protéines dans les cellules, a montré que moins de protéines produites peut être corrélé à une longévité accrue. Cela s'explique par une réduction du stress cellulaire et une meilleure résilience face aux dommages causés par le vieillissement.

En revanche, dans le contexte du cancer, une production excessive de protéines, souvent observée avec des niveaux élevés d'OTUD6, peut favoriser la croissance rapide des cellules tumorales. Comprendre comment cette protéine fonctionne pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour limiter la prolifération des cellules cancéreuses.
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