Adrien - Vendredi 26 Septembre 2025

🗝️ Un code chiffré découvert sur un autel antique maya ?

L'Autel Q, un monument maya sculpté il y a environ 1 300 ans au Honduras, pourrait révéler un code qui a échappé aux scientifiques jusqu'à ce jour.

Une étude récente propose que les signes des mains représentés sur cet autel ne sont pas de simples postures, mais un véritable langage codé, lié au calendrier maya. Cette interprétation ouvre de nouvelles perspectives sur la complexité de la civilisation maya et ses systèmes d'écriture.


L'Autel Q maya, datant du VIIIe siècle, pourrait coder des dates calendaires importantes grâce à des signes des mains.
Image Wikimedia

L'autel, datant du VIIIe siècle de notre ère, présente seize souverains de Copán, chacun avec des gestes spécifiques des mains, accompagnés de hiéroglyphes. Rich Sandoval, anthropologue linguistique à la Metropolitan State University de Denver, a analysé ces éléments dans une étude publiée dans Transactions of the Philological Society. Il affirme que ces signes manuels constituent un deuxième script dans le système d'écriture maya, complétant les hiéroglyphes traditionnels. Cette découverte montre une sophistication accrue de la communication écrite chez les Mayas.


Les signes des mains semblent représenter des dates du calendrier maya à long compte, un système basé sur des cycles de jours. Par exemple, une date comme 9.19.10.0.0 correspond à des unités spécifiques: le b'ak'tun (période de 144 000 jours), le k'atun, le tun, l'uinal et le k'in (un jour). Sandoval a identifié deux signes ressemblant au chiffre zéro dans les hiéroglyphes, ce qui lui a permis de déchiffrer quatre dates importantes gravées sur les différents côtés de l'autel.

Ces dates sont associées à des événements clés de la dynastie de Copán, comme la mort du premier et du dernier souverain. L'étude met en lumière l'importance du nombre 16, récurrent dans les inscriptions, et relie chaque date à des rituels ou des divinités. Cependant, cette interprétation est contestée par certains experts, qui la jugent peu plausible sans preuves supplémentaires.

Cette recherche pourrait inspirer de futures études pour décrypter d'autres artefacts maya et mieux comprendre leur culture riche.

Le calendrier maya à long compte


Le calendrier maya à long compte est un système de datation utilisé par la civilisation maya pour enregistrer des événements sur de longues périodes. Il se compose de cinq unités de temps: le k'in (un jour), l'uinal (20 jours), le tun (360 jours), le k'atun (7 200 jours) et le b'ak'tun (144 000 jours). Ces unités sont combinées pour former des dates précises, comme 9.19.10.0.0, qui indique le nombre de chaque unité écoulée depuis une date de référence.

Les Mayas croyaient que le temps était cyclique, avec des périodes de création se terminant après 13 b'ak'tuns. La fin d'un cycle, comme celle du 21 décembre 2012, était considérée comme un moment de transformation et de renouveau. Ce calendrier était essentiel pour planifier des rituels, des événements royaux et des activités agricoles, reflétant leur compréhension avancée de l'astronomie.


Contrairement à notre calendrier grégorien linéaire, le calendrier à long compte permettait de situer des événements sur des millénaires, offrant une perspective historique unique. Il était souvent gravé sur des monuments en combinaison avec d'autres systèmes calendaires, comme le calendrier rituel de 260 jours.

Aujourd'hui, les archéologues continuent de déchiffrer ces dates pour reconstituer l'histoire maya, révélant des détails sur leur organisation sociale, leurs croyances et leur déclin vers le Xe siècle.
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