Les espèces invasives sont la seconde cause de la perte de biodiversité. Transférées dans de nouveaux milieux par les activités humaines, elles deviennent des compétiteurs ou des prédateurs des espèces locales, qui n'ont pas toujours de quoi leur faire face.
Ecureuil gris, originaire d'Amérique du Nord, introduit en Italie. © Gérard Brémond
Une équipe internationale de recherche, impliquant deux laboratoires français, mettent aujourd'hui en évidence un facteur encore peu considéré dans l'étude et la gestion de ces invasions: le charisme des espèces. La popularité d'une espèce, la perception de la société et des médias à son égard conditionnent son introduction dans un nouvel environnement et le bouleversement qu'elle suscite. En Italie par exemple, l'arrivée du populaire écureuil gris d'Amérique du Nord menace l'écureuil roux indigène.
Pour les scientifiques, il est crucial que cette donnée soit prise en compte dans l'étude et la gestion des espèces invasives. La publication, qui parait dans la revue
Frontiers in Ecology and the Environment le 6 avril 2020, émet des recommandations pour les futures études autour des espèces invasives.
Bibliographie
The role of species charisma in biological invasions.
Ivan Jarić, Franck Courchamp, Ricardo A Correia, Sarah L Crowley, Franz Essl, Anke Fischer, Pablo González-Moreno, Gregor Kalinkat, Xavier Lambin, Bernd Lenzner, Yves Meinard, Aileen Mill, Camille Musseau, Ana Novoa, Jan Pergl, Petr Pysek, Klára Pysková, Peter Robertson, Menja vonSchmalensee, Ross T Shackleton, Robert A Stefansson, Kateřina Stajerová, Diogo Veríssimo, and Jonathan M Jeschke.
Frontiers in Ecology and the Environment, le 6 avril 2020. DOI: 10.1002/fee.2195.