Cédric - Dimanche 20 Avril 2025

Cette exoplanète présente une signature de vie bien plus forte que celle de la Terre 👽

À 124 années-lumière de la Terre, une planète classée comme super-Terre ou une mini-Neptune, excite les astronomes. Les dernières observations du télescope James Webb révèlent des molécules caractéristiques dans son atmosphère, relançant le débat sur la vie extraterrestre.


Cette découverte repose sur l'analyse minutieuse de la lumière filtrée par l'atmosphère de K2-18b. Bien que les résultats ne constituent pas une preuve définitive, ils ouvrent une nouvelle ère dans la recherche de biosignatures au-delà du Système solaire.

Les indices chimiques d'une possible vie


Les chercheurs ont trouvé ce qu'ils ont identifié comme du sulfure de diméthyle (DMS) et/ou du disulfure de diméthyle (DMDS), des composés qui sont associés à l'activité biologique sur Terre. Ces molécules, détectées avec une certitude statistique de 99,7%, pourraient suggérer la présence de micro-organismes dans un environnement océanique.


Cependant, ces substances pourraient aussi provenir de processus géochimiques inconnus. Les concentrations observées sont des milliers de fois supérieures à celles de notre planète, un phénomène qui interroge les scientifiques.

L'équipe de l'Université de Cambridge reste prudente, soulignant la nécessité de vérifications supplémentaires. Le télescope James Webb devra réaliser entre 16 et 24 heures d'observations supplémentaires pour confirmer ces résultats.

Un monde hybride aux multiples hypothèses


K2-18b, huit fois plus massive que la Terre, orbite autour d'une naine rouge en 33 jours. Certains modèles suggèrent qu'elle pourrait abriter un vaste océan sous une atmosphère riche en hydrogène, tandis que d'autres évoquent une planète gazeuse ou volcanique.

Les détracteurs pointent les températures élevées et l'absence de preuves directes d'eau liquide. La détection antérieure de méthane, initialement interprétée comme de la vapeur d'eau, illustre les incertitudes persistantes.

Malgré ces divergences, K2-18b reste un laboratoire unique pour étudier les conditions d'habitabilité. Les prochaines observations pourraient trancher entre un monde hostile et un écosystème potentiel.

Pour aller plus loin: Comment le télescope James Webb analyse-t-il les atmosphères ?


Le JWST utilise une technique appelée spectroscopie de transmission. Lorsqu'une exoplanète passe devant son étoile, une infime partie de la lumière traverse son atmosphère. Les molécules présentes absorbent des longueurs d'onde spécifiques, créant des motifs distinctifs dans le spectre lumineux.

L'instrument MIRI du télescope, spécialisé dans l'infrarouge moyen, est particulièrement adapté pour détecter des molécules organiques complexes. Contrairement aux télescopes précédents, sa sensibilité permet d'identifier des composés même en faible concentration. Cette technologie a été essentielle pour repérer le sulfure de diméthyle sur K2-18b.

L'analyse repose sur la comparaison avec des modèles théoriques et des données expérimentales. Les scientifiques doivent éliminer les interférences potentielles et confirmer que les signatures spectrales correspondent bien aux molécules suspectées. Ce processus rigoureux explique pourquoi plusieurs observations sont nécessaires pour valider une découverte.
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