Cédric - Vendredi 28 Juin 2024

Cet aliment augmenterait l'espérance de vie des femmes, seulement s'il est consommé... en entier !

Public Health Nutrition a récemment publié une étude japonaise démontrant que la consommation régulière de petits poissons entiers pourrait prolonger l'espérance de vie, notamment chez les femmes. Les chercheurs de l'Université de Nagoya, dirigés par le Dr Chinatsu Kasahara, ont observé que manger des petits poissons comme le baret, le capelan de l'Atlantique, l'éperlan japonais et les petites sardines séchées réduirait les risques de mortalité toutes causes confondues et notamment par cancer.


L'équipe a suivi 80 802 participants japonais, âgés de 35 à 69 ans, pendant neuf ans. À l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire, ils ont évalué la consommation de petits poissons de chaque participant. Durant cette période, 2 482 décès ont été enregistrés, dont environ 60 % dus au cancer. L'analyse des données a montré que les femmes consommant fréquemment des petits poissons avaient un risque de mortalité nettement inférieur à celles qui en mangeaient rarement.

Public Health Nutrition rapporte que les femmes consommant des petits poissons 1 à 3 fois par mois, 1 à 2 fois par semaine, ou 3 fois ou plus par semaine avaient respectivement 32%, 28% et 31% de risque en moins de mourir toutes causes confondues, et 28%, 29%, et 36% de risque en moins de mourir par cancer, comparé à celles qui en consommaient rarement. Ces résultats sont restés significatifs après ajustement pour divers facteurs comme l'âge, le tabagisme, l'alcool, l'indice de masse corporelle (IMC) et l'apport nutritionnel. On le constate, ces taux n'affichent toutefois pas une corrélation cohérente entre la quantité consommée et la diminution de risque de mortalité.


Les hommes ont quant à eux montré une tendance similaire, bien que statistiquement non significative. Cette différence pourrait être due au nombre limité de sujets masculins ou à d'autres facteurs non mesurés, tels que la taille des portions de petits poissons. Les chercheurs évoquent également la possibilité d'une association spécifique au sexe entre le type de cancer et la consommation de petits poissons.

L'étude souligne que manger des petits poissons entiers, riches en calcium et en vitamine A, pourrait être un moyen simple et efficace d'améliorer la santé. Dr Kasahara, enthousiaste quant à ces résultats, indique que bien que l'étude soit menée au Japon, ses conclusions pourraient être pertinentes pour d'autres populations. Les petits poissons sont abordables et riches en nutriments, ce qui est particulièrement bénéfique dans les pays en développement souffrant de carences nutritionnelles sévères.


Image d'illustration Pixabay

Associer les petits poissons à une alimentation quotidienne pourrait ainsi réduire les risques de mortalité et améliorer la longévité, surtout chez les femmes. Cependant, davantage de recherches sont nécessaires pour confirmer ces effets dans d'autres populations et comprendre les mécanismes sous-jacents.
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