Yujie Ma, chercheuse au département des sciences de la matière et de la technologie des polymères de l'Université Technique de Twente, et ses collègues, ont mis au point une nouvelle matière macroporeuse permettant la diffusion de médicaments dans l'organisme. Leurs travaux de recherche ont été publiés dans le journal
Angewandte Chemie International Edition.
Représentation d'une section de la double hélice d'ADN
Des particules colloïdales ont été entourées alternativement par une couche d'ADN (Acide DésoxyriboNucléique) et une couche de PFS (PolyFerrocenylSilane). L'ADN étant électronégatif et le PFS électropositif, les deux polymères forment un ensemble stable. Après avoir éliminé les particules colloïdales avec l'acide EDTA (Ethylène-Diamine-TétraAcétique), les microcapsules d'ADN et de PFS sont vides. Les médicaments préalablement introduits sont libérés par une réaction d'oxydation. Après dissolution dans de l'eau mélangée à du chlorure de fer (oxydant), 35% du PFS se détachent et les pores de la capsule s'élargissent.
Selon les chercheurs, ce phénomène serait dû à la réaction d'oxydation rendant le PFS plus électropositif. La charge négative de l'ADN serait compensée par une diminution du nombre de molécules de PFS. Il reste maintenant à trouver un oxydant biologique efficace.